Citation

"Même si des milliers de kilomètres séparent des amis, le coeur ne connaît pas de distance"
(Nina Sandmann)

"Les rêves ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas"
(Extrait de "Jade et les sacrés mystères de la vie" de François Garagnon)

"Celui qui veut cherche les moyens, celui qui ne veut pas cherche des excuses." (Proverbe arabe)




mercredi 1 février 2012

Du 19 janvier au 21 janvier

Le 19 janvier :
Nuit toujours très froide. Jour du grand souk !  Grand marché de bétail ! Il y a des animaux partout. Nous sommes  interpellés par le traitement pas toujours respectueux qui est réservé aux animaux ! Un cri par ci, une patte ou une oreille tirées par là, des coups de bastonnade sur l'âne... Mais tout cela semble normal. Les moutons sont, par exemple, attachées ensemble par une même corde, comme une "tirette" (voir notre photo).
Nous sommes comblés par des odeurs, des senteurs, des couleurs, ... des agrumes, des épices, des fruits...
Au retour, un atelier mécanique (Eh oui !) pour Emmanuel et école pour tous les autres (Eh oui !!!).
Souper tajine (Mmmmmh).

Le 20 janvier :
Nous repartons après une troisième nuit froide. Ciel bleu comme tous les jours passés à 'M'Rirt. Route superbe.
Nous passons le col le plus haut de notre voyage : le col est à 1176 mètres d'altitude !
Nous roulons face au Moyen Atlas enneigé !
Nous serpentons dans un paysage boisé, changeant... une flore colorée, de la terre rouge, des cours d'eau sauvage... A la sortie de Khenifra, un homme à vélo âgé d'environ 75 ans nous a dépassé... une fois, deux fois, trois fois.... comme si nous faisions la course ! Très drôle !
Nous croisons pas mal de cyclistes. Nous discutons en roulant.
Nous découvrons une décharge et ses chiffonniers (Il n'y en a pas qu'au Caire). Et que voyons-nous au-dessus de cette décharge : des cigognes ! des dizaines de cigognes. Nous sommes déçus de découvrir cet oiseau qui pour nous est porteur de "bonne nouvelle" (un garçon ou une fille selon les traditions) mais en tout cas pas un oiseau de décharge :-(
Nous grimpons et descendons sans cesse. De 1.118 mètres à 866 mètres puis remontée vers 940 mètres où nous arrivons au village de Tighassaline.... Nous sommes abordés par Benasser qui nous propose de venir chez lui. Il nous conduit dans la famille de son cousin qui vit dans une maison en chantier sans vitre, sans porte... (mais avec une belle télé écran plat!) Nous sommes un peu inquiets. On nous fait comprendre qu'en nous accueillant, les personnes veulent un retour, car ils nous voient comme des riches. Benasser emmène Emmanuel faire des courses. Il achetera de quoi faire au moins quatre couscous!  (nous n'en mangerons qu'un seul !) Nous avons peur d'un traquenard. Et à la fois, au vu de la maison, nous nous disons que notre petite contribution doit les aider. Le soir, tout s'organise. Nos hôtes dorment par terre dans la cuisine et dans une autre pièce attenante.  Nous recevons des couvertures. Nous nous endormons.

Le 21 janvier :
Lever à 7H30. Enfin, nous avons eu chaud jusqu'au bout des orteils. Tout  le monde dort encore... mais très vite, tout ce petit monde est autour de nous ! Petit-déjeuner composé de pain et d'huile. Nous donnons une douzaine d'euros à la famille. Le papy m'embrasse et me serre dans ses bras. Mais quand nous partons, Benasser nous fait remarquer que nous l'avons oublié ! Ce qui provoque un malaise !
Mais nous gardons le souvenir d'une belle soirée.
Nous longeons les sommets enneigés mais nous ne les voyons plus de face. La route est en mauvais état.

Petit billet d'humeur : Nous manquons un peu de confort (ras-le-bol des toilettes à pédale) ! Ah oui, nous oublions de vous raconter que chez les cousins de Benasser, les toilettes se trouvaient juste au milieu du jeu de quilles, à côté de la cuisine, sans porte ou plus exactement avec un bout de tissu déchiré pour porte (gloups... ou pfffffff). Cela vaut l'effet d'une boîte d'Immodium.

Revenons-en à notre trajet ! Nous projetons de nous arrêter dans une ville... qui en fait, n'existe pas ! Nous serions passés devant ! Tiens donc ! De fait, nous avons dépassé trois ou quatre maisons! La prochaine ville se trouve à 20 kms. Nous descendons lentement dans la plaine et repassons sous les 600 mètres d'altitude. Nous espérons trouver en ville un hôtel, un hôtel tout confort avec une vraie toilette et de l'eau chaude. Mais, ce ne fut qu'un rêve ! L'unique hôtel n'a pu nous offrir qu'une chambre avec quatre lits pour six, une douche d'eau froide... qui sert aussi ( mais nous ne le découvrons qu'à notre départ) de pisse-pot ! Maiaiaiaiais les gens sont très sympas et nous passons une très bonne nuit ! N'est-ce pas le principal ?

Nous découvrons de plus en plus la façon de vivre de nos chers Marocains : un verre pour toute la famille, un seul plat où tout le monde plonge ses doigts pour se servir et manger, une pièce unique qui sert de salon, de salle-à-manger et aussi de chambre à coucher. De fins matelas et des couvertures sont roulés dans un coin de la pièce. Ils ne dorment pas dans des draps mais uniquement dans des couvertures.


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