Citation

"Même si des milliers de kilomètres séparent des amis, le coeur ne connaît pas de distance"
(Nina Sandmann)

"Les rêves ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas"
(Extrait de "Jade et les sacrés mystères de la vie" de François Garagnon)

"Celui qui veut cherche les moyens, celui qui ne veut pas cherche des excuses." (Proverbe arabe)




mardi 27 décembre 2011

Pour qui Voeux !




Joyeux Noël et Bonne Année !
Rendez-vous en 2012 pour de nouvelles aventures.
Merci pour tous vos messages, voeux, attentions, encouragements,...
Merci de nous suivre.
Nous vous souhaitons une année 2012 empreinte de la Paix du désert, de chaleur... humaine et d'aventure !

Jérôme, Apolline, Marie, Guillaume, Anne et Emmanuel 


NB : Quelques photos en plus à découvrir en suivant le lien de la page PHOTOS (OK Sophie ?)

mercredi 21 décembre 2011

Décompression & Pâtisseries

Les lundi 19, mardi 20 et mercredi 21 décembre 2011

Sousse rime avec:
- pâtisseries au petit déjeuner sélectionnées par Salem,
- lessives,
- courses, Souk des veuves, Magasin général,
- Blog,
- paperasseries, tracasseries administratives,
- rencontre avec Jamal, médecin et ami de Sadok, Ridha, ...

- préparation du voyage au Maroc,
- jeux, Skype, mails,
- froid et pluie,
- école,

Nouvelles du genou: le médecin impose encore dix jours sans efforts, Anne dispose...

La suite du programme:
Demain nous déménageons à Hergla (30 km de Sousse) chez un cousin de Sadok.  C'est Salem qui prendra le vélo de Anne, et Anne le louage (taxi collectif).  Nous y préparerons la fête de Noël qui réunira une dizaine de personnes.
Le 30 décembre nous embarquerons à Tunis sur un ferry à destination de Gênes, puis enchaînerons le 31 sur un autre ferry à destination de Tanger.  Ce sera un nouvel an à l'eau de mer.

Nous quittons la Tunisie sans avoir réalisé tout le tour projeté et c'est une petite déception.  Nous sommes très heureux d'avoir découvert ce pays en pleine mutation, le pays d'origine de notre ami Sadok, le pays de nombreux nouveaux amis.  Nous sommes convaincus que la Tunisie à toutes les cartes en main pour relever les nombreux défis actuels, tant elle est riche en ressources humaines et naturelles.  Cela ne veut pas dire que ce sera facile... Inch'Allah. 

Sousse II, le retour...

Le dimanche 18 décembre 2011

Jérôme a deux dents de trop à l'avant depuis un mois, cela fait désordre. Emmanuel essaye donc de lui arracher les excédentaires avec sa pince Laetherman, sans succès.  Cela fait quelques jours que nous lui rappelons qu'à Sousse il passera chez le dentiste si elles ne sont pas tombées avant...  Sans doute que la photo de l'arracheur de dents vue au musée de Nefta lui met un peu la pression.  Et c'est finalement ce dimanche matin que sa première dent de lait tombe...  TIMBER!!!!!!!!!!!!... presque toute seule.  Ouf, un peu de répit !

Le transfert vers Sousse vaut un roman à lui tout seul.  Pour faire court, notre jeune bus qui ne compte que 550.000 km au compteur, clignote de partout: "vérifier les freins", "vérifier l'ECO moteur",... de plus, il broute plus qu'un dromadaire, les portes ne ferment pas, les soutes très mal, le chauffeur est obligé de couper/allumer son moteur pour réinitialiser en permanence,... il se traîne péniblement à du 40km/h nous laissant tout le loisir d'admirer à s'naise la vue, les paysages, les bas-côtés, les panneaux de signalisation, les mobylettes qui nous dépassent,...  Nous pensons descendre en marche et continuer à vélo...  Mais nous arriverons finalement, contre toute attente, avec seulement deux heures de retard à Sousse.
On ne vous parle pas des malaises de Jérôme, du sac au contenu suintant douteux au milieu du couloir, ...

Nous sommes tous heureux de retrouver Salem et la maison de Sadok pour quelques jours.

Ne le dites à personne... nous avons pris un 4x4.

Le samedi 17 décembre 2011

P'ti dej au soleil sur la terrasse.
Nous descendons ensuite au centre, négocier notre transfert en bus vers Sousse: le point litigieux concerne les vélos.  Nous faisons un essai avec le plus grand vélo pour convaincre que cela fonctionnera et nous passons le test avec les félicitations du jury.
Retour à l'auberge pour les cours du jour : en particulier la pyramide alimentaire pour Marie (quand Jérôme voit une pyramide, il s'exclame : Oh, une pyramide alimentaire !).

L'après-midi est consacrée à Oung Jmel et aux dunes de la Réguette.  Un 4x4 vient nous chercher et nous emmène à travers le désert sur une piste très peu praticable, genre tôle ondulée, sauf en 2²x2².  Kalifa, notre chauffeur, joue avec son bolide.
Oung Jmel est un rocher qui, de (très) loin, fait penser à une nuque de dromadaire (Oung Jmel en arabe).  Honnêtement, c'est très décevant, mais c'est la première fois que nous avons l'occasion de monter sur le dos d'un dromadaire, fut-il de roche et de sable...  Le plus intéressant finalement c'est l'escalade et la vue, car nous sommes face à un Chott, vaste plaine saline (eau en hiver - sel en été), dont l'altitude varie suivant les sources de -21 à +15m au-dess(o)us de la mer.
Nous reprenons notre engin à moteur et là, c'est Walibi, nous en sommes baba.  Kalifa nous emmène sur des bosses, dans des fosses (à la verticale si pas plus d'après Anne) à en faire crier les enfants.  Ces derniers adorent, Anne continue à pied jusqu'au décor de STAR WARS, un village construit pour La menace fantôme
en véritable carton-pâte, mais on s'y croit !  Malheureusement pas de Jedi à l'horizon... juste deux dromadaires et quelques chameaux touristes.  Kalifa a participé au tournage en 1997, il avait 17 ans.  Il nous partage ses souvenirs.
C'est également l'occasion de fouler de nos pieds de véritables dunes de sable, le vrai désert quoi.  C'est dingue comme dans notre imaginaire désert rime avec dunes de sable: la faute à Tintin?  Nous repartons avant le coucher de soleil, d'autant plus que des nuages le voilent pudiquement.  Chemin faisant, nous tombons sur un troupeau de dromadaires occupés à manger (être engraissés serait plus juste vu qu'ils sont destinés à finir sur un BBQ).  Kalifa n'hésite pas deux secondes et nous conduit dans son carrosse à explosion à 10 m des animaux.  Le mâle de la bande est un peu nerveux et irritable, manifestement il n'aime pas être dérangé à l'heure du repas...  Kalifa nous en apprend un peu plus sur ce vaisseau du désert (le dromadaire pas le 2+2x8/2).
Un peu plus loin, chemin toujours faisant, un ancien puits toujours en fonction pour les bergers et autres chameliers.  Kalifa nous ramène alors avec sa super pétrolette à l'auberge alors que les enfants repartiraient bien pour un tour.

A la découverte de Nefta

Le vendredi 16 décembre 2011

Mourad sera notre guide pour visiter Nefta.  C'est un ami de Moujib, au chômage.  Il travaillait pour un projet de recherche sur la Médina (architecture, urbanisation, histoire, vie sociale,...) financé par l'Italie qui s'est arrêté à la révolution.  C'est un amoureux des vieilles pierres, un inconditionnel de la bonne conception de l'époque (3 siècles) et malheureux des constructions actuelles.

Nous découvrons d'abord la corbeille, bassin d'eau qui se déverse dans l'oued, devenue artificielle depuis que les 124 sources sont taries...  Cette eau longe la Médina avant d'arroser la palmeraie.  La corbeille est aujourd'hui un parc agréable qui longe l'oued canalisé, où poussent palmiers et plantes locales, l'aménagement est plaisant.  Les enfants ne résistent pas à l'attrait de l'eau et jouent tout au long du chemin.

Nous franchissons alors une porte de la Médina (il ne reste que 10% de l'ancienne ville où habitaient 60.000 personnes, comparé à 20.000 pour le "grand" Nefta en 2011).  Ici aussi une architecture de briques locales (argile blanche - sable - séchage au soleil puis cuisson avec des feuilles de palmiers), des murs épais de +/- 1m, des briques saillantes créant de la micro-ventilation naturelle, des rues étroites et souvent couvertes pour s'abriter du soleil, de belles portes,... toute une ambiance.  Mourad nous permettra de rentrer dans une maison en rénovation où, malheureusement, les anciennes techniques ne sont pas respectées.  Après quoi nous découvrons le musée de la civilisation arabo-berbère qui présente une grande collection de photos anciennes de Nefta et du Sud de la Tunisie.  Superbe : la vie de tous les jours, les fêtes, les métiers, les bâtiments, les femmes, ...  Le hockey est originaire d'ici, il se jouait à l'origine avec une branche de palmier!  Le propriétaire ne peut s’empêcher de photographier nos enfants qu'un jeune du centre nous montrera le soir sur le site Facebook du musée!
Nous visitons ensuite la palmeraie.  De retour en ville, nous rentrons dans un magasin où trois générations de femmes sont présentes, l’aïeule assise, les filles et la petite fille à ses pieds au métier à tisser.  Elles souhaitent nous vendre un tapis et finiront par offrir une mini-sacoche à Jérôme...

Nous mangeons une pizza avec notre guide que nous laissons ensuite filer à la prière (c'est vendredi !).
De retour à la maison de jeune, nous la trouvons fermée... mais le gardien de nuit, de sortie en plein jour, passant par là nous permettra de rentrer.

Leçons, salle d'ordi, souper, dodo.

TOZEUR - NEFTA

Le jeudi 15 décembre 2011

Nous décidons de visiter la Médina et le Zoo du désert avant de partir vers Nefta.  Le ciel est bleu, le fond de l'air est frais.
Arrivés à la Médina, nous sommes accueillis par un marchand qui nous propose de garder gratuitement nos vélos, puis qui s'impose comme guide express et finalement nous mettra la pression pour passer par son magasin et surtout par la caisse...  L'histoire avait bien commencé...
Cela n'enlève rien à la beauté de la Médina en briques du pays et de conception bio-climatique.

Nous nous dirigeons ensuite vers la palmeraie où nous observons les cueilleurs de dattes, puis directions le Zoo qui, à première vue, semble assez minable mais qui sera plein de surprises grâce à Amor (Les "Amor" nous portent chance !) qui nous guidera et nous présentera à de nombreuses créatures.  Son numéro commence avec un scorpion sorti de sa boîte... de cigarettes (quand on vous disais que fumer est dangereux pour la santé), suivi de la sympathique vipère à cornes, du varan, de deux couleuvres inoffensives, de deux salamandres, d'un poisson des sables,...  On touche, pousse pour voir se déplacer tous ces reptiles, questionne sur leur voracité et leur venin.  Le numéro du dromadaire qui boit du coca, nous amuse moins, allez savoir pourquoi...  Le dromadaire, Maradona pour les intimes, qui blatère nous fait rire, le "troupeau" de cochons d'inde nous fait penser à Eve-Marie, les fennecs font fondre les enfants, le singe amuse, les Grands Ducs en imposent, les porcs-épics n'ont rien à voir avec les hérissons de nos jardins, ... rien que du beau monde.

Nous faisons route vers Nefta avec un fort vent de face...  Nous trouvons facilement la maison de jeunes qui a également un hébergement.  Comme nous suivons de près un groupe de 50 personnes, nous profiterons des draps encore chauds... mais l'accueil est très sympa.  Nous aurons accès à des salles pour les leçons et les repas, et à 5 ordinateurs (cela fait moins de disputes) !

Nous soupons au resto "Les Sources" que nous vous recommandons vivement, suivi d'un passage par la pâtisserie...

Retour à la case TOZEUR, sans passer par la case départ...

Le mercredi 14 décembre 2011

Réveil froid, dans la tente froide plantée dans la palmeraie froide au milieu d'une oasis froide des montagnes froides...  Bref, ça caille !  Heureusement, notre hôtesse nous prépare thé et café chauds autour du brasero (comme les eskimos).
Nous partons vers 8H pour attaquer la montagne dans l'autre sens, celui qui descend plus qu'il ne monte, et retrouver la platitude du désert, ses panneaux "attention traversée de dromadaires", ses multiples traces de vie sur le sol, ses mirages, ses pylônes (grosse discussion avec Guillaume sur l'intérêt de la haute tension), ses 4x4, ses oasis, ses fourmis (on en a trouvé !),...  Nous assistons au passage de Chebika à une tentative de putsch pour renverser l'actuel responsable du village nommé par le dictateur déchu... ambiance !  D'après ce que nous entendons, il a abusé de son pouvoir...

Le chemin du retour semble plus facile qu'à l'aller, nous croisons beaucoup de dromadaires.  Il fait très froid, Emmanuel roule avec veste et gants jusqu'à 11H, c'est vous dire...  Pour faire passer le temps et s'encourager, Emmanuel et Jérôme se passent le film du trajet Zéphyr - Poudrière, le quartier, l'école, la rue de la Loi (Coucou Elio !), sans oublier de manger une gaufre à côté de la Bourse (Apolline préfèrera des Léonidas), de saluer Manneken Pis au passage, ...  Arrivés à la Poudrière nous embrassons Sylvie et Eve-Marie, c'est leur anniversaire et elles sont justement là !

A Tozeur, nous retrouvons notre appartement meublé, et ses bons lits.
 

Oasis des montagnes : Tamerza et Midès

Mardi 13 décembre 2011

En traversant le village à la recherche de pain, Emmanuel assiste au lever du drapeau à l'école, les enfants chantant au garde-à-vous.
P'tit déj' au soleil alors que les premiers touristes arrivent en 4x4 !
C'est aujourd'hui que nous attaquons vraiment la montagne avec de belles côtes, heureusement pas trop longues.  Anne souffre avec son genou pas encore rétabli.
La route est bordée de points de vue panoramique, autant de pièges à touristes où on essaye de vous vendre d'authentiques vieux fossiles qui bizarrement se ressemblent tous, des roses des sables qui ne viennent pas de la région, des pousses de palmiers à replanter chez soi, des encore plus authentiques minéraux que c'en est une affaire incroyable pas cher, des colliers berbères en plastique made in china,... que du beau, que du bonheur!  Sur un de ces parkings, Apolline et Marie sont encerclées par un groupe de touriste 4x4 qui les ont photographiées dans la montée et posent pleins de questions sur notre voyage.

Arrivés à Tamerza, nous nous dirigeons vers le camping qui est un petit terrain, planté au milieu de la palmeraie, juste capable d'accueillir nos deux tentes, n'a pas de douche, une toilette, pas d'eau courante et l'électricité repiquée sur l'éclairage public ne fonctionne qu'à partir de 18H...  Un couple vit dans la pièce du petit bâtiment, avec des chèvres et un chien.  Le mari nous propose de planter nos tentes et un couscous si affinité.  Marché vite conclu, nous laissons nos bagages et continuons notre tour des oasis.
Nous découvrirons d'abord la vieille ville de Tamerza, abandonnée en 1969 suite à de grosses inondations.  Les maisons étaient réalisées en pierre et terre, les toits en bois de palmier et terre.  Ces maisons écologiques et bioclimatiques ont été troquées contre des structures en béton avec remplissage en terre cuite nécessitant l'air-conditionné pour survivre en été mais considérées comme plus modernes et confortables.
Nous continuons vers Midès, cela monte encore un peu...  Nous y croisons un monsieur qui laisse tomber devant nous son seau plein d'olives.  Nos enfants les ramassent pendant que nous parlons avec lui.  Il nous propose alors de pique-niquer dans sa parcelle de palmiers.  Finalement il pique-niquera avec nous, vautré comme un romain de tout son long.  Il nous gratifiera de jolis rots et pets... que nous prendrons comme autant de signes de reconnaissance par rapport à notre pic-nic englouti!
L'ancienne ville de Midès également abandonnée en 1969, est entourée de canyons vertigineux et superbes.  C'est un décor à couper le souffle.

Nous retournons à notre camping pour les leçons, l'installation du camp, la dégustation des bricks à l’œuf et du couscous , et une nuit... froide, je dirais même plus, glaciale (9° à 20h, imaginez plus tard), avec en prime les aboiements des chiens et le chant du coq!

Oasis, oasis,... c'est beau, c'est beau ! (air connu)

Lundi 12 décembre 2011

Nous nous apprêtons à faire 70 km à vélo dans le désert, pour rejoindre les oasis de montagne.  C'est une route macadamisée en parfait état, rectiligne, digne du plat pays de chez nous.  C'est le genre de route où Jérôme, notre roi de la montagne, n'est pas favorisé et avance doucement (de nouveau ce vent de face et le revêtement graveleux!), aussi je l'accroche pour améliorer la moyenne.  Cela permet au peloton d'atteindre la première oasis CHEBIKA (57km) à 14H.

Le désert inspire Jérôme :
- Première salve: papa, l'infini va jusqu'à quel nombre ?
- Deuxième salve: papa, il y a des fourmis dans le désert ? Je n'en ai pas encore croisées Jérôme, pourquoi ? Parce que pour une fourmi dans le désert, une flaque c'est une oasis !

Emmanuel pique une colère à l'arrivée parce que, lâché par le peloton (un tandem cela roule bien quand les deux pédalent...), il perd le contact et doit enquêter pour savoir où sont passés les cyclistes à gilet fluo, ce qui est contraire à toutes les consignes de sécurité établies.  Pour calmer le jeu, nous nous assoyons à la terrasse qui surplombe la palmeraie et dégustons un jus de grenades (désamorcées).  Cela nous permet de faire connaissance avec un jeune guide et le gérant du café-souvenirs, qui nous propose de nous poser chez lui pour la nuit.  Nous acceptons ce qui réduit notre parcours du jour et nous laisse plus de temps pour admirer cette oasis.  Nous faisons le parcours avec le guide Habib, découvrant tour à tour l'ancien village abandonné en 1969, les sources tièdes jaillissant de la montagne, les grenouilles, la répartition de l'eau entre les parcelles, la fécondation des palmiers, les dents de requin (la mer était ici il y a x millions d'années), le vendeur de fossiles pas chers authentiques vieux de 60 millions d'années à quelques années près, la cascade, le début de la palmeraie,...C'est beau, calme (juste une touriste en plus de nous et le cher vendeur de fossiles authentiques ....), reposant (sauf l'authentique vendeur de fossiles pas chers...),...
Pour les cours du jour, nous nous installons à la terrasse avec vue sur l'oasis.
Nous faisons connaissance avec Saïd, le frère d'Habib, qui sera pour une partie de la nuit, le gardien.  Nous regardons avec lui l'élection du premier ministre tunisien à la TV, discutons politique, avenir.  Puis nous nous coucherons mais les frigos gâcheront notre belle nuit constellée d'étoiles...  Au loin, un poste frontière algérien illuminé.


Direction, richting désert !

Le dimanche 11 décembre 2011

Au petit déjeuner pris dans leur cuisine, Aïcha nous fait encore découvrir de nouvelles saveurs.  Du bonheur pour les papilles des adultes, pour les enfants c'est plus difficile.

Nous disons au revoir à cette famille qui nous a si bien reçue chez elle.  Comme a chaque fois que les rencontres sont de qualité, les enfants nous demandent de rester un jour de plus...
Nous reprenons nos bicyclettes jusqu'à Sned Gare où initialement nous souhaitions prendre le train jusqu'à TOZEUR, mais cette ligne est en grève depuis quelques semaines.  La région de Gafsa, d'où provient le phosphate (la Tunisie est le 3ème producteur mondial) est fort agitée et bloque beaucoup d'activités dont le train.  Nous prendrons donc un pick-up jusqu'à TOZEUR, oasis du désert aux 400.000 palmiers.

Le chauffeur nous lâche au milieu de la ville.  Le temps de nous situer et nous partons vers le syndicat d'initiatives.  Il est littéralement à l'abandon mais en insistant la personne présente nous donnera un plan de la ville en allemand et quelques explications.  Nous partons pique-niquer dans la palmeraie.  C'est la période de la cueillette.  Nous irons ensuite au belvédère qui permet d'admirer le... golf ! Absurdité écologique alors que les sources de l'oasis sont taries obligeant de forer des puits artésiens profonds de plusieurs centaines de mètres (2 kilomètres ?), pompant, dans des nappes qui ne sont plus alimentées, de l'eau à 80°C.
Les oasis sont organisées autour de l'eau.  Dans le désert, pas d'eau pas de vie humaine.  Mais aujourd'hui rares sont les oasis qui vivent encore de sources.  Les pluies deviennent trop rares et les nappes ne sont plus alimentées.  Mais jusqu'où foreront-ils ?
Le belvédère est un lieu touristique où des tours en calèche ou dromadaire sont proposés.  La vue permet, au delà du golf de voir l'étendue de la palmeraie et le désert.
Nous partons ensuite à la recherche d'un lieu pour dormir.  Après un essai infructueux dans un centre d'hébergement, nous arriverons à l'hôtel El Amen qui a un appartement meublé deux chambres. L'accueil est plus que sympa.  Le fils du patron réparera même le garde-boue de Jérôme. La réparation de Napoleone faite à Capodimonte a quand-même tenu plus de 1500 km !
Bain pour tout le monde (il n'y avait pas de salle-de-bain à Sned ni à Bou Hedma) + lessive, du linge pend dans tout l'appartement...  Un peu plus de confort, cela fait quand même du bien et cela rend l'air plus respirable :o)

à la découverte de SNED

Le samedi 10 décembre 2011

Sned est un ancien village troglodyte, qui a évolué plus tard au sommet de la montagne, avant de redescendre à partir de la deuxième guerre mondiale (la dernière famille dans les années soixante), plus bas dans le cirque. Une des particularités du village actuel, c'est le nombre de Marabouts, tombes de sage parfois très anciennes, qui sont encore vénérés aujourd'hui. Amor offre la possibilité de dormir dans des anciennes habitations creusées dans la montagne et légèrement améliorées.

Après un petit déjeuner typique (œufs durs, harissa et huile d'olive, fromage et miel, galette), nous partons à 9, Amor emmène avec lui deux de ses fils.  Dès le début de la promenade, nous sortons nos jumelles pour admirer des goundis et plus loin une gerboise.  Nous visitons d'abord les habitations troglodytes parfois simples, parfois de vastes galeries, parfois un moulin à huile,...  C'est impressionnant.  Nous montons ensuite sur la crête pour voir les ruines du village en pierre, un assemblage de très petites pièces où nous avons difficile à imaginer qu'une famille pouvait vivre.  Les "sentiers" sentent bons les plantes aromatiques.  Nous redescendons vers le village et découvrons un des 4 puits où une femme puise vigoureusement son eau.  Amor nous emmène ensuite voir le Marabout dont sa famille s'occupe et qui est enterré depuis 598 ans !  Il nous fait également visiter une auberge en construction, projet d'une française.  Nous constatons une fois de plus combien les chantiers tunisiens sont gérés différemment.  Ici, alors que rien n'est parachevé, dans une pièce, de jolies décorations en terre cachent déjà les ampoules!

Nous prenons notre repas dehors, au soleil : Poulet - frites !

Après les cours, les enfants jouent ensemble, le vélo de Jérôme fait la joie des enfants d'Amor, Aïcha nous fait une démonstration de tissage de tapis (spécialité berbère).  Nous repartons ensuite dans la montagne à la recherche de fossiles.  Une couche géologique en est pleine et nous n'aurons aucun mal à en trouver, même de très gros.  Pour cette balade, tous les enfants d'Amor sont de sortie, Aïcha, enceinte de bientôt huit mois reste à la maison, ce qui ne veut pas dire qu'elle se repose...

Nous sommes très impressionnés par les enfants charmants, aidants et souriants.  Nous savourons ces bons moments passés avec cette famille et le bonheur de découvrir leur vie simple de l'intérieur.  Nous sentons également combien cela fait du bien à nos plus jeunes de vivre et jouer avec d'autres enfants.

Cela n'empêche pas Emmanuel de traverser un moment difficile : trop de fatigue, trop d'incertitudes, trop peu de recul, trop peu de temps personnel,...  c'est trop de trop... un nuage cache l'étoile.


mardi 20 décembre 2011

Vers SNED Village

Le vendredi 9 décembre 2011

Nous quittons le parc sans bien savoir où nous allons, la route indiquée sur nos cartes (une routière, une IGN) n'existe plus et les villages ont changé de nom!  Et personne n'est capable de nous expliquer le chemin de manière suffisamment précise...  Nous avons estimé le trajet à 35 km, il y en aura finalement 70 !

Le début est superbe avec des huppes fasciés qui nous accompagnent sautant de piquet en piquet, puis les antilopes qui viennent nous saluer et enfin les autruches qui daignent nous faire un petit coucou.  Le Parc de BOU HEDMA nous aura gâté jusqu'au bout !

Au début c'est une route, à Heddej cela devient une piste sans indication, sans borne mais avec un fort vent de face.  Nous demandons notre route mais les indications sont vagues et parfois contradictoires.  Nous n'avançons pas, les enfants sont découragés, c'est à hurler !  La piste devient tellement difficile que le tandem Jérôme-Emmanuel est formé (merci le FOLLOW ME) mais heureusement nous retrouvons du macadam.  Difficile de profiter des paysages superbes dans ces conditions, pourtant les montagnes qui nous entourent sont très belles.  Après 3 km de route, nous trouvons enfin la passe qui doit nous mener en 4 km à SAKKET.  L'espoir revient même si nous sommes à nouveau sur une piste en terre et qui monte, monte.. et nous, excepté Guillaume, oblige à poser pieds à terre...  Déjà 54 km dans les roues et de Sakket il reste 15 km de montagne (col à 850m) pour arriver à SNED et une heure de lumière, c'est impossible.

A Sakket, nous sommes encore l'attraction.  Nous demandons si il y a un pick-up dans le village pour nous droper à SNED.  Après quelques minutes nous avons trois propositions, mais c'est Moujib qui sera le plus rapide et envoie Amor à notre rencontre.  En attendant notre carrosse, nous prenons du bon temps au carrefour du village avec des jeunes et moins jeunes, Jérôme recevra un paquet de biscuits, les cours improvisés d'arabe créent quelques fous rires...

Nous arrivons frigorifiés à SNED, entassés avec nos vélos dans le benne arrière du pick-up.  Le soleil est déjà couché.  Nous y sommes accueillis par la famille d'Amor. Aïcha, sa femme, est au fourneau, cuisant la galette (pain plat) au feu de bois.  Les deux plus jeunes, Houssem et Chayma, nous tournent autour et très vite commencent à jouer avec nos enfants.  Les deux plus grands, Wassim et Bassem, apparaîtront plus tard en kimono, de retour de leur cour de Tai Kwando.  Amor nous installe dans le salon, une des 4 pièces qui donnent sur la cour intérieure.  Assis sur des matelas à même le sol, le délicieux copieux repas suivra: soupe, brick à l'œuf et couscous.  Epuisés et repus, nous nous couchons tôt et certains (nous ne citerons pas de noms) sombreront quasi instantanément dans un sommeil réparateur...

Visite du Parc

Jeudi 8 décembre 2011

C'est FATI qui sera notre guide.  Nous partons à pieds vers les sources qui jaillissent de la montagne, petit oasis naturel.  Nous avançons comme des sioux (enfin, nous essayons) mais nos efforts ne seront pas vraiment récompensés, nous apercevrons juste une gazelle que nous effrayerons bien vite.

Au pieds de la source, des pousses d'acacias.  Le vaste programme de replantation est toujours en cours, à un détail près, des 200 ouvriers du début ne restent qu'une petite vingtaine...  De retour au musée, nous sommes un tantinet frustrés de n'avoir rien vu ou presque.  Aussi, FATI va convaincre un gardien de nous prendre dans le pick-up.  Les trois grands enfants dans la benne arrière, le reste du peloton sur la banquette arrière, nous allons approcher à moins de 50 mètres d'un groupe d'antilopes Oryx, puis d'antilope Addax.  Seules les gazelles, plus farouches, ne se laisseront pas approcher, pas plus que les autruches introuvables. Plus d'infos sur le parc.

Après les cours au soleil en plein air, non loin des huppes fasciés et des mouflons, les enfants jouent avec l'eau du canal qui traverse la zone habitée.  Les occasions de jouer sont rares pour eux, nous les laissons profiter.

Nous mangeons un délicieux "couscous" à la Anne (comprenez qu'un tunisien n'appellerait certainement pas cela un couscous...), seuls car les autres sont occupés.

Vers BOU HEDMA

Le 7 décembre 2011

Avant de quitter Bir Ali, nous passons par un distributeur de billets.  Il est face à l'école de filles.  Comme à chaque fois, nous ne passons pas inaperçu.  Les jeunes filles nous gratifient de nombreux gloussements, regards timides et messes basses.  Généralement, les garçons sont plus entreprenants et s'approchent, touchent nos vélos.  Quand ce sont des bandes de 10-15 jeunes, nous ne sommes pas toujours rassurés...

Nous reprenons la nationale droite et plus ou moins plate, vent de face mais le revêtement devient graveleux ce qui nous freine et nous ralentit (nous devenons difficile !!).  Lors d'une pause sur la route de Mezzouna, nous parlons avec un jeune physicien chômeur.  Avant la révolution, les statistiques du chômage étaient remarquables : 4%.  Les nouvelles statistiques parlent de plus de 20% de chômeurs.  C'est bien connu que les dictateurs ont de drôles de façons d'arranger les chiffres...

A Mezzouna, nous sommes de nouveau la cible d'un jet de pierre.  Marie est touchée au bras, cela lui fait mal, cela nous ébranle... nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes la cible de ces jeunes.  Le plus triste, c'est que nous commençons à avoir peur de tous les jeunes. 
Heureusement, nous aurons rapidement une réponse.  Notre étoile nous envoie plein de gens qui s'arrêtent pour nous demander comment nous allons, où nous allons et qui nous encouragent et nous félicitent.  A un camionneur, nous parlerons du jet de la pierre.  Il en a lui-même été la victime, une pierre dans le pare-brise, le mois précédent, l'empêchant de rouler pendant 7 jours.  Ce sont quelques jeunes qui "jouent" à tirer sur tout ce qui bouge et nous sommes des cibles faciles... un cycliste prévenu...

Mezzouna dépassé, nous nous engageons entre des petites montagnes, il est midi, nos provisions sont vides et nous pique-niquerons à EL BOUA, village où Moujib nous a dit que nous trouverions tout avant notre séjour dans le parc naturel de Bou Hedma.  Malheureusement, nous n'avons pas la même définition du "tout" : pas de pain, pas de fruits, pas de légumes,...  Nous prenons ce qu'il y a et nous dirigeons l'estomac criant famine vers le parc.  En attendant le conservateur du parc, nous mangeons quelques biscuits.  Heureusement, le conservateur va tout de suite s'occuper de nous, puiser dans sa réserve de pain, nous installer,... cela nous fait du bien.  Il a des enfants et cela se sent.

Nous installons nos affaires dans un Caravanserail rénové, puis nous partons à pieds dans le parc avant le coucher du soleil avec nos jumelles.  A un moment, cela devient magique... quelque chose a bougé au loin, ce sont des antilopes ADDAX, puis à droite des gazelles DORCAS, puis derrière une antilope Oryx,... nous ne savons plus où donner de la tête, les jumelles passent fébrilement de mains en mains (qui a encore déréglé ces jumelles ??? Papa ??? Désolé les enfants, je n'ai pas de bons yeux et donc des réglages différents...).  Au début, nous avons peur de ne pas avoir le temps de voir, après nous profitons... que la nature est belle.  Nous profitons aussi du coucher de soleil et revenons, la nuit presque tombée à l'écomusée.

Nous faisons la connaissance d'un doctorant belge uit Gent, occupé à faire des manip' à Bou Hedma.
Nous partageons le souper avec le conservateur, le belge (il y a plus de belges à tables que de tunisiens, faut l' faire!) et un garde du parc, Wassim. Pendant que les enfants vont se coucher, la conversation se poursuit autour du thé, délicieux breuvage et moment.   Nous en apprenons plus sur les débuts du parc, et nous pouvons prendre la mesure du gigantesque travail qui a été accompli jusqu'ici et qui a été, provisoirement (Inch'Allah), stoppé par la révolution.

Nuit étoilée dans un parc naturel magnifique, le sommeil ne tarde pas...

vendredi 16 décembre 2011

Nouvelles photos !!!

Pour une fois, les photos sont en avance sur le récit.  Profitez-en !

Nouvel appel à l'équipe : je dois absolument trouver le moyen de réduire la place que prennent les photos dans Picasa, la limite est presque atteinte.  Merci d'avance.  Je cherche un truc "facile, rapide et pas cher" !

Enfin des nouvelles de notre concours ! La boîte d'allumettes.

Peut-être l'aviez-vous oublié ce concours ?  Si oui, l’énigme est toujours visible le 30.10 date anniversaire de Guillaume.

Nous avons reçu UNE excellente réponse.  Nous avons donc procédé à un tirage au sort en présence d'un huissier (vu l'importance du prix, il faut prendre toutes les précautions d'usage).  Le suspens était insupportable.  Il a donné un verdict sans appel.  Le gagnant a gagné !

Mais avant de vous dévoilé le nom de l'heureux gagnant, voici la réponse:
Il s'agit de la PIAGGIO (à ne pas confondre avec PIOGGIA = la pluie en italien) dont nous vous avons photographié un spécimen exceptionnel en présence de son heureux premier propriétaire.  Ce modèle a 25 ans et est parfaitement assuré par une bonne dizaine de représentations de Saints dans l'habitacle.


Le gagnant est : Marc de Patoul, tonton d'Emmanuel, à qui nous remettrons donc une boîte d'allumettes à notre retour.  Bravo et merci d'avoir participé !

mercredi 14 décembre 2011

Du 3 au 7 décembre + le genou d'Anne et le programme de fin d'année

SAMEDI 3 DECEMBRE

Comme nous vous l'avons dit, ce fut le "marathon" de Sfax !
En quittant le centre de stage de la Chebba, nous empruntons une route très fréquentée.. Nous décidons de la quitter et de suivre notre carte. Nous roulons sur des gravillons, en pleine campagne, dans des zones désoeuvrées. On se perd un peu. Des gens nous conseillent de retourner sur notre première route. L'accueil est positif (c'est là qu'Emmanuel se prend pour le pape). Mais à l'approche de Sfax, la pression automobile augmente. Aucun ou très peu de respect du code de la route. Pour vous dire, c'est comme si les gens roulaient à sens inverse sur le rond-point Montgomery !Le danger est là.  Nous sommes fatigués. Jérôme demande de s'accrocher au vélo d'Emmanuel, qui ne s'en sent pas capable ! Courageusement, nous arrivons à l'auberge. Yassine, un garde bien sympa, nous accueille et veille sur nous. Nous montons nos vélos dans l'ascenseur au 3ème étage !

Le soir, Yassine nous appelle et demande qu'Emmanuel traduise un rapport médical pour un homme, lybien, dont le fils de 22 ans est très souffrant. Il faut savoir que la population parle arabe mais les documents administratifs et médicaux sont écrits en français. Emmanuel et Yassine traduisent. Quelle gymnastique. Nous apprenons que le fils a reçu une balle dans le cou d'un sniper. Le désir du père est de partir en France pour que son fils soit opéré. Nous "touchons" aux réalités dramatiques de la guerre.

DIMANCHE 4 DECEMBRE

Quelques provisions dans le Monoprix du coin et nous prenons le bac pour notre île !
Nous passons à côté d'une plate-forme pétrolière.  Lors de l'arrivée, nous sourions en voyant les gens sauter avant l'amarrage.
Nous découvrons des palmiers, un sol plat et aride, des habitations soignées et jolies... Lors de notre pique-nique, nous admirons des spatules blanches et leurs jeunes (au bec jaune-rose (MERCI à l'EQUIPE Belge ;-)) Et Merci les jumelles !
En fait, il y a deux îles. Nous traversons le pont qui les relie et arrivons dans le "centre de stage" conseillé par le Routard, mais où l'accueil est mitigé. Heureusement, le garde de nuit va nous chouchouter : il nous change de chambre, change les draps... MERCI ! Malheureusement, nous ne le reverrons pas le lendemain matin. Nous avons un contact avec le pêcheur Farhat ( ce qui signifie La Joie), qui nous convie à une pêche demain. On est fou de réjouissance !

LUNDI 5 DECEMBRE
Mais voilà… notre pêcheur n’était pas au poste ! Farhat nous aurait-il « posé un chameau » ? Pas de nouvelles. Des gens lui téléphonent mais pas de réponse. Nous n’irons donc pas pêcher sur cette felouque ?
Nous sommes étonnés : le contact avec cet homme était de bon augure. Il nous proposait de nous apporter le petit-déjeuner. Il se prénommait « la joie »… Nous réalisons que dans cette culture, lorsque ça ne va pas, on ne le dit pas.  On remarque aussi que lorsqu’on demande le chemin, on ne doit pas demander : est-ce par là que l’on doit aller ? (on nous répondra toujours OUI !).  Mais il faut dire : par où devons-nous aller ?
Vous imaginez la déception des enfants (et la nôtre) !
Nous visitons le musée de la vie de l’île : scène de pêche, d’intérieur, de vieux métiers, squelette d’une baleine échouée en 2003. Ensuite, nous allons à la Saline des Iles Kerkennah, où il y a du soleil toute l’année et nous y découvrons les mystères du sel : lavage, cristaux…. On reçoit 1 kg de sel de cuisine ! Geste sympa mais nous ne pouvons nous charger de cela, ce serait un luxe !
Nous reprenons le bac pour rentrer à l’auberge à Sfax. Et nous prenons conscience de la qualité de vie sur l’île, Quelle quiétude. Quelle paix. A Sfax, nous retombons dans l’agression de la vie urbaine. Epuisés, nous nous endormons. Nous réalisons que quelques mauvaises nuits d’affilées et surtout ces 80 kms nous ont fatigués.

MARDI 6 DECEMBRE
Le soleil est de nouveau au rendez- vous ! On roule en pull. Les belles mines sont de retour J 62 kms nous attendent vent de face ! Saint-Nicolas passera dans un restaurant en déposant bonbons et mandarines pour nos enfants.  Nous quittons Sfax, traversons les faubourgs, qui sont empreints de simplicité et de pauvreté. Un boucher vide une bête. Impressionnant et très peu ragoûtant.
Nous roulons durant une cinquantaine de kms dans des oliveraies. Des oliviers à perdre de vue plantés de façon rectiligne. Parfois des amandiers…. Un moulin à huile…. Une briqueterie..
Nous atteignons l’objectif de notre journée :  Bir Ali. A l’entrée de la ville, une bande de jeunes nous lance des pierres et pousse des coups de sifflet !! Cet accueil nous refroidit. Nous nous arrêtons 500 mètres plus loin à un point d’informations. Les jeunes nous y rejoignent. Nous entamons une conversation avec eux. Pour se faire pardonner, ils nous offrent des graines de tournesol. Mais nous ne sommes pas très à l’aise. La personne qui  nous donne les infos les chasse… ce qui ne nous rassure pas non plus. Nous avons rendez-vous avec Yassin, l’ami du gardien de l’auberge. Ce dernier nous conduit dans une maison… vide et en chantier. Elle vient d’être repeinte, a  quelques ampoules pour seule décoration.  Et Yassin nous demande le même prix qu’une chambre à l’auberge ! On se sent coincé… et lui aussi. Nous lui disons que son prix n’est pas juste, nous lui expliquons notre projet. Il est mal à l’aise. Il nous explique sa vie difficile. Quatre années d’université où il étudie la géographie, suivies d’un master, d’un doctorat. Et maintenant, le chômage.  Il nous parle de son inquiétude avec ces bandes de jeunes. On partage. Mais il ne baisse pas le prix. Il est sans doute engagé vis-à-vis d’un tiers. Il en parle à la garde nationale. Pas d’autre solution.  Nous restons. Que cet argent lui soit utile. Ce partage laisse de belles traces auprès de lui, auprès de nous.

MERCREDI 7 DECEMBRE
Nous voilà repartis pour 45 kms. Nous dormons à l'éco-musée de Bou Hedma.


LE GENOU D'ANNE :
Pas parfait, mais ça va. Il reste une petite gêne ! 


LE PROGRAMME DES PROCHAINS JOURS :

* Périple dans le désert
* Retour en train à Sousse pour préparer Noël
* Le 24 au soir, repas de Noël avec Sadok, le frère d'Annette, Daniel,... et quelques autres amis. On s'en réjouit déjà !
* Le 31, nous serons probablement sur le bateau pour la traversée vers le Maroc.
*  Nous tenons notre programme ;-)

dimanche 11 décembre 2011

Invitation aux lecteurs

Ce temps d'Avent et de préparation à la Fête de Noël est toujours un moment où nous avons envie d'associer nos familles et nos amis.

Afin d'être en communion de pensées et d'amitié avec nos six chercheurs d'étoiles, nous vous suggérons ceci :

Bricolez un petit vélo et déposez-le autour de votre couronne de l'Avent ou au pied de votre crêche, de votre sapin ou en un lieu qui vous est symbolique !

Si cela vous tente... à vos cartons, fils de fer ou de cuivre, trombonnes, ficelles, pâte à sel ou plasticine, bouts de bois ou de plastique ! ReCyclez, ont-ils dit ;-)

La rédaction de Bruxelles
Ensuite, nous pourrions leur offrir tous ces petits vélos à leur retour !

Appel à l'équipe !

Le dimanche 4 décembre...
Lors d'un pique-nique, la nature nous offre l'occasion de voir des échassiers, des aigrettes et des spatules blanches. Nous en avions vu dans le Parc du Marquenterre. Nous observons aussi des spatules blanches avec un bec jaune-rose !! Notre question : pourquoi ces oiseaux ont un bec jaune-rose ? Seraient-ce les jeunes ? Eclairez-nous ! Merci !

lundi 5 décembre 2011

Et c'est reparti !

Des nouvelles du genou d'ANNE :

Pour Anne, nous dirions que la reprise a été un peu trop rapide. Elle a peiné surtout le vendredi.  Il reste un gros bleu après les séances de glaçons, de médocs (anti-inflamatoire), d'huile... Tout cela rentre dans l'ordre.


EN BREF du jeudi 1er décembre au dimanche 4 décembre :

JEUDI : Durant les 40 premiers kms, nous avons été accompagnés par Rio, un passionné du vélo. Quelle chance !
Sortie de Sousse. Passage par Monastir, très belle ville touristique. Nous dormons dans l'appartement d'un ami de Sadok. Que du bon pour nous tous ! 
Le temps gris et la pluie nous ont enfin abandonnés et ont laissé la place au ciel bleu.

VENDREDI : Nous poursuivons notre route vers le sud. Nous rencontrons des flamands roses. Ensuite, nous roulons entre des palaces à Nadhia, une ville magnifique mais où les touristes sont absents (Dommage pour eux, mais pas pour nous...) ! On fonce vers le Cap Afrique.
Port magique. Très grand marché où nous gênons. Nos vélos dérangent. Ce n'est pas drôle pour nous. Il y a un monde fou. Et là, on se perd. :-(( Notre "caravane" s'étiole. Stress ++ Anne est seule. Emmanuel est avec Guillaume. Marie et Appoline sont devant. Quant à Jérôme, il est... entre nous, mais où ?
Emmanuel cherche tout le monde et rapidement, il bloque les uns et les autres et reforme le groupe ! Un Ouf de soulagement est poussé après une engueulade !

Nous cherchons une pizzeria. Nous traversons la ville et nous ne la trouvons pas. Nous quittons la ville le ventre et les fontes vides. Au village suivant, nous trouvons du pain et des sardines à l'huile. Pas le choix. L'épicière nous invitera à entrer dans son salon (tout cela rien qu'en arabe). Cela se terminera par une séance-photo : Elle, nos enfants et sa vache ; Elle, Anne et sa tortue dans la main (qui s'empresse d'y faire pipi)....

Nous dormons dans une auberge de jeunesse. Il n'y a pas assez de places. On refuse de nous héberger. Mais Anne appelle le directeur.... et il accepte :-) Nous sommes dans une forêt d'eucalyptus.

SAMEDI :  Sfax. Ce sera une journée marathon : 86 kms !!!!!!!!!! Nous sommes épuisés : beaucoup de villages, de klaxons, de salutations.. De faire signe, Emmanuel se prend pour le pape! Nos enfants et entre autres Jérôme nous épatent !

DIMANCHE : Nous allons sur l'île de Kerkennah.

LUNDI : A 7H30, nous embarquons sur une felouque, bâteau traditionnel pour pêcher (nous vous raconterons) ! Ensuite, nous rentrerons à Sfax.

PS : nous avons vu les premiers chameaux. Les rois mages sont déjà en route !