Citation

"Même si des milliers de kilomètres séparent des amis, le coeur ne connaît pas de distance"
(Nina Sandmann)

"Les rêves ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas"
(Extrait de "Jade et les sacrés mystères de la vie" de François Garagnon)

"Celui qui veut cherche les moyens, celui qui ne veut pas cherche des excuses." (Proverbe arabe)




dimanche 25 septembre 2011

Retour au 11 septembre.

Dimanche 11 septembre


Nous quittons Bologne et empruntons des pistes cyclables. Il y a beaucoup de promeneurs du dimanche… un peu trop mais c’est sympa !
Le chemin devient caillouteux, ce qui insécurise Jérôme qui est déjà tombé de nombreuses fois sur ce type de route. Manifestement, les petites roues de son vélo dérapent facilement sur la caillasse, dans les ornières et sur des routes vallonnées.
Nous arrivons à Palazzo Rossi. On regrette d’avoir chargé nos fontes car nous arrivons sur un marché bio ! Un  beau clin d’œil. On y découvre des stands présentant les anciens métiers à bicyclette. Un barbier avec son miroir…., un laitier et ses seaux…, un pompier et ses tuyaux… un curé et son autel de campagne…, un ramoneur…

La route monte vers Piccola Paradisio…(rien de paradisiaque). Nous sommes sur la piste des Apennins. Nous sommes impressionnés et nous nous interrogeons sur notre capacité à passer le col de 1000 mètres avec les enfants.
Nous roulons toujours sur la « Pista del Solle ». Le camping est décevant, la piscine se trouve à 1 km, il y a trop de monde à notre goût. Mais surprise, le soir, le monde s’en va et nous trouvons un grand confort que nous apprécions particulièrement : une table et des bancs. La vie à quatre pattes n’est pas toujours facile !

Par téléphone, nous partageons un moment très émouvant avec Nanou, la sœur d’Emmanuel qui est la maman de Valentine. Elle se prépare à se séparer de leur petite puce. Le lendemain, ils partent à l’hôpital pour l’opération. Vous connaissez la suite de cette belle histoire !  

Lundi 12 septembre


Valentine rentre à l'hôpital. Nos coeurs sont serrés...

Nous arrivons dans une ville nommée Marzabotto et nous visitons un mémorial dédié aux enfants de tous âges tués par les nazis. Un italien très sympa nous guide. Un très beau moment vécu avec nos enfants se passe devant un triptyque. Un des panneaux représente une famille pleine de vie, heureuse dans les champs et face à lui, un autre panneau montre des morts, une femme et son enfant, un curé allongé, tous morts. Nous entamons une discussion avec nos enfants … Ils prennent conscience de la réalité de notre monde, ce désir et ce besoin d’être heureux face au dérapage de la vie, à l’horreur qui peut se présenter…
Moment très fort. Vous l’imaginez.

Emmanuel garde un moment les vélos, seul. Il sourit à un vieux monsieur de passage qui lui demande : « on se connaît ? »
Nous poursuivons notre route. Nous espérons visiter un musée étrusque, qui sera fermé, mais nous recevons l’occasion de voir des fouilles en activités, ce qui captivera les enfants.
Nous repartons à la recherche de notre piste cyclable. Un moment un peu pénible : une côte de 14%. Emmanuel se dit que c’est de la folie. Jérôme chante et s’accroche à lui. Cela devient trop difficile. Nous devons accrocher les 2 vélos car c’est trop dur pour notre petit bonhomme.
Nous découvrons les Apennins. Le paysage est magnifique. Nous ne nous en lasserons jamais.

A Riola, nous sommes à 267 mètres d’altitude. Nous plantons la tente derrière l’église. Nous n’avons pas d’accès à l’eau et aux toilettes. Le curé nous apporte un arrosoir rempli d’eau et refuse l’accès aux toilettes pour Guillaume qui a de gros problèmes intestinaux. Une réalité….Les enfants râlent un peu mais nous avalons la pilule en songeant au lac de Silvana dans lequel nous pourrons plonger demain soir.

Nous sommes à la veille de l’opération de Valentine.

Mardi 13 septembre


La tente est mouillée. Le fleuve à proximité sature l’air d’humidité. Nous ne parvenons pas à la faire sécher.
Après le petit-déjeuner devant l’église, nous allons prier la Vierge à l’Enfant-Jésus pour Valentine. Une grande émotion nous envahit. Nous pleurons beaucoup.

Le cœur n’y est pas mais nous repartons pour une étape qui sera courte mais qui s’annonce dure.
La première montée est difficile. Au sommet, une surprise. Un palais « des milles et une nuit ». Il est en restauration et nous ne pouvons le visiter. Le docteur Mattei y a habité. Il fut le précurseur de l’homéopathie. Enfin, on reçoit de l’eau ainsi qu’une gâterie pour les enfants.

Nous continuons. On grimpe tout le temps. Des côtes de 5 à 7%. Faisable à vélo.
Nous tenons le coup. Le lac n’est plus très loin. Mais l’arrivée à Silvana devient très dure.  On cadence « Va-len-tine » et la montagne résonne… Quelle communion !

Ouf, nous arrivons à midi au lac. Enorme déception. Il est vide !!!! On vide le barrage. Et le camping qui jouxte le lac n’a évidemment pas de piscine puisque les campeurs se baignent dans le lac. Consolation : l’endroit est superbe.

Un exercice de démocratie nous attend : nous devons choisir l’emplacement pour planter notre tente. Or, vu le peu de monde, un choix de 57 emplacements  s’offre à nous !  Notre famille a 6 avis différents. Voyez donc !

Nous recevons un  coup de fil de la maman d’Emmanuel. L’opération de Valentine est terminée et réussie ! Des larmes de joie et de soulagement nous inondent. Ca nous relâche complètement. Nous sentons un stress et un poids nous quitter.

Nous prenons du bon temps : balade autour du lac vide, paysage lunaire. Nous sommes épuisés par la montagne et les émotions. Nous allons dormir tôt.
Demain, nous partons à la découverte de l’éco-village.

samedi 24 septembre 2011

"Back to the future..." (vous suivez ?)

Le 22 nous vous disions que le 11 nous quittions le Pô, et le 24, nous vous disons que le 23 nous étions au sud de Sienne. Espérons que le 25, nous vous raconterons comment le 12, nous avons débuté notre périple montagneux... :-))
Tout cela pour vous dire que nous avons très peu de réseau internet ! Une toile, dites-vous ?

PS Tout va très bien !

jeudi 22 septembre 2011

"Nous quittons la Plaine du Pô."

 Jeudi 8 septembre.

Nous repartons le long des digues où il y a peu d’ombre…
Etrange : nous remarquons que les chemins interdits aux vélos sont empruntés par tout le monde !! Ce qui perturbe un peu nos enfants. Ils ont besoin de respecter les règles et cela les stresse !!
Nous nous retrouvons face à un chantier sur la digue, qui nous oblige à faire demi-tour. Manifestement, il est hors de question de nous laisser passer. Commence une discussion entre le chef de chantier et l’ouvrier, le premier campant sur la position de nous refuser le passage. … Et le  gagnant est : l’ouvrier !!! Yes !
Le soir, nous retournons dans un agritourisme où il n’y a pas d’emplacement réservé aux tentes mais uniquement des locations de chambres. Mais on accepte notre campement, on nous donne la clé pour les commodités et en  prime, on nous couvre de nourriture : conserves de tomates, coulis, gâteaux, confiserie… On mange BEAUCOUP ;-)

Vendredi 9 septembre.

Au matin, une brume épaisse nous oblige à mettre nos phares. La tente est mouillée et la lessive de la veille pas séchée. Ce sont 6 sapins de Noël qui prennent la route. A 11h00, le soleil arrive et à midi, tout est sec (sauf la tente), on peut tout ranger !
On nous renseigne un village où un certain Attilo accueille des réfugiés dans des locaux paroissiaux. Il semble que nous pourrions y dormir. Après l’habituel étonnement, Attilo nous offre une salle avec douche pour la nuit, refusant de nous faire dormir avec les réfugiés. Première chose à faire : faire sécher la tente. Nous avons roulé 50 kms.

Samedi 10 septembre.

Départ pour Bologne. Nous parcourons les derniers kms dans la plaine du Pô. On se prépare à affronter les Apennins.
Marie fait un excès de vitesse dans une descente. Un panneau électronique affiche en rouge son sourire de mécontentement car elle a dépassé la vitesse autorisée : 42 km/heure !
Arrivée le soir à Bologne. On espère dormir au Couvent des Carmélites. Mais les enfants ne sont pas admis et l’accueil est réservé aux femmes. Dommage, cela aurait été une belle expérience.
Ce sera un camping avec une piscine ;-) qui recueillera la joie des enfants !

Mais encore…

Nous avons perdu pas mal de choses. De petites choses, mais qui nous sont si précieuses : du « micro-pur » à la gomme, du bic au gilet fluo …

Les casques souffrent beaucoup. A force de les mettre et les enlever, les velcros et les mousses se décomposent.

Il y a très peu de camping, tous les 50 à 60 kms. Leurs prix sont peu démocratiques et ils n’offrent qu’un service minimum.

La tendinite d’Emmanuel est terminée. Il a suffit de varier la hauteur de selle d’1 cm !

La grosse boule de savon de Marseille arrive déjà en fin de vie. Il faut faire un peu de lessive tous les jours. Et les enfants ont compris qu’Anne n’allait pas faire la lessive de tout le monde ! Donc, on se répartit les tâches. Et cette organisation commence à trouver son rythme. Monter et démonter les tentes, arrimer les bagages aux vélos : tout est collectif !

Nous trouvons très peu de cybercafés. L’informatique prend sa place dans les ménages. Les gens ont leur pc et la Wifi. Ce qui a pour conséquence que, n’ayant pas emporté le nôtre, nous devons attendre les occasions qui se présentent pour communiquer via la toile.
Nous ne parvenons pas à vous envoyer des photos. Quant aux récits de nos aventures sur ce blog, une petite main bruxelloise prend note lors de nos échanges téléphoniques et  les retranscrit.

Dimanche 11 septembre.

En chemin vers « la belle Florence ». Mais avant cela, nous devons traverser les Apennins !
Nous prévoyons de nous arrêter dans une communauté de 200 personnes, qui vivent depuis plus de 20 ans en autonomie dans la montagne.

On se sent loin et si proche de vous !

mercredi 21 septembre 2011

« Sil vous plaît, continuez à regarder votre étoile…. »

Lundi 5 septembre (Quel retard accumulé dans la narration ! Sorry)

Départ sous une fine pluie. On passe chez notre sculpteur à Verone.
Le soir, nous arrivons  à Villa Franca. Nous sommes accueillis par la Communauté d’Emmaüs et retrouvons Renzo et sa femme Silvana, que nous avions rencontrés à la Poudrière (à Bruxelles). Nous apprécions un peu de confort : nous pouvons dormir dans un local de réunion au sous-sol et le lendemain, nous avons la permission de petit-déjeuner à 8H00 plutôt qu’à 7H00, l’heure des compagnons.

Nous partons à pied visiter Villa Franca. Par erreur, on entre par la porte arrière d’un château qui n’était pas visitable. Amusant.

L’après-midi, nous restons à la Communauté. Nous assistons à l’ouverture du magasin. Les enfants veulent acheter… un train électrique, un mini-scooter, une tour de Pise !  Ils sont prêts à tout envoyer par la poste en Belgique ! Ouf, on s’en sort avec un dictionnaire italien-français et des piquets de tente.
Cette journée bien sympathique se termine par un match de foot !

Renzo et Silvana ont organisé une soirée avec des amis. Nous lisons la lettre traduite en italien par Sophie. Nous partageons en anglais, en français, en  italien. Notre projet intrigue. Nous recevons un beau message : « S’il vous plaît, continuez à regarder votre étoile. Cela nous aide à regarder les étoiles aussi ! Et dans les moments difficiles, pensez à nous et pensez à tout le bien que l’on pense de votre projet !
Pensez aussi à l’amitié que l’on a pour vous ! »

Mercredi 7 septembre

On quitte nos amis. Nous découvrons qu’il y a beaucoup d’au-revoirs à vivre !
Les mots des enfants : "Oh c'est dommage, on doit déjà partir ? Est-ce qu'on reviendra ? "
Nous prenons conscience que c'est un voyage itinérant avec beaucoup de rencontres et beaucoup d'au-revoirs.  On apprend à gérer et à accepter que notre voyage sera comme cela !

Nous quittons la Communauté pour aller vers l' "Euro-vélo7", à savoir le réseau européen des pistes cyclables. 15 itinéraires en Europe dont un en Italie. La Cyclo Pista du Soleil nous mènera de Villa Franca à Florence. Nous suivons l'itinéraire proposé dans le guide...

Le mercredi, nous longeons les fleuves, rivières et canaux.
Le jeudi, ce seront des canaux et des digues, de petits villages avec leurs petits chemins... Seulement, un bout de nationale.
C'est semblable à un RAVeL belge mais un peu moins facile. Beaucoup de virages, de chemins étroits, mais très agréable ! On déguste !! Mais cela ne nous empêche pas de "faire l'école" sur nos vélos. Anne voit l'anglais avec Guillaume et Emmanuel le néerlandais avec Marie, le tout en pédalant !

Deux italiens pédalent à nos côtés. Ils sont émerveillés par la capacité de pédaler de notre Jérôme. "Il deviendra un grand champion comme Alberto Contador ! On retient déjà son nom et on pourra dire qu'on l'a vu pédaler petit ;-)

Ce soir-là, on plante la tente dans un agri-tourisme où il y a ... une piscine ! Il y a aussi un âne, des poules et ... moins de moustiques !! OUF !

(A bientôt pour la suite ....)

Quelques nouvelles de Valentine ce 21 septembre : Elle a donné son premier sourire à son Bon-Papa ce vendredi 16 ! Tout suit son cours "pour le mieux", même si elle subit encore des examens qu'elle vit difficilement...
Un très grand merci pour tous vos signes de soutien, ils sont précieux pour la famille de Valentine !

jeudi 15 septembre 2011

Retour au 4 septembre...

Le dimanche 4 septembre, petit rappel : nous sommes au Monastère du Bien Commun (voir leur blog http://monasterodelbenecomune.blogspot.com/).
Nous nous réveillons sous la pluie, beaucoup de pluie.. digne d'une drache nationale belge ! Des cordes, de la terre sur les routes.. une image de déluge. Nous sommes impressionnés.

Durant la messe, le Père Stéfano nous invite à nous présenter. Heureusement, nous avons notre texte présentant notre projet (qui est aussi sur ce blog). Ce texte a été traduit par notre amie Sophie, la fille de la marraine d'Apolline. Nous sommes applaudis. Nous "servons aussi la messe" en famille. Emotions ++

Le dimanche après-midi est plus calme. L'activité principale est de retrouver la clé de la chambre qu'Apolline a perdue dans la marre à poissons.  En vain... Mais la journée se termine par une belle surprise pour les enfants : un buffet de pizzas suivi d'une promenade en ville afin de goûter les meilleures glaces de Verone. Seul Jérôme ne nous accompagne pas car ... il dort déjà ! Son sommeil est plus fort que son estomac.

Au monastère, plusieurs rencontres passionnantes. Les questions de l'avenir de l'eau, la volonté de contrôler l'eau par le politique, le referendum à ce sujet mené dans le pays... Nous rencontrons Alessandro, qui a ouvert une maison d'accueil de jeunes en difficultés. Il est en réflexion pour créer un centre de réflexion sur la rencontre des religions, où l'art, les échanges culturels, les valeurs telles que le respect de la terre, de l'eau se côtoieraient.
Nous rencontrons aussi Marco Danielon, un théologien qui est aussi sculpteur et qui a réalisé une magnifique vierge moderne. Il travaille le bronze, la terre, le cuivre.
Nous vous proposons de visiter son blog : http://danielonmarco.blogspot.com/
Nous irons visiter son atelier demain lundi.

A demain ;-)

mercredi 14 septembre 2011

Belles nouvelles de Valentine

Ce mercredi, Valentine va un peu mieux. Les anti-douleurs l'aident. Elle a pu boire un peu de lait....
L'opération est un succès. L'équipe des soins intensifs en pédiatrie est très attentionnée. Merci !

Tout devrait suivre son cours...

Merci pour votre communion.

En Italie, la journée d'hier a été difficile sur le plan émotionnel et pour les jambes.
A très bientôt pour la suite de notre récit.

mardi 13 septembre 2011

"La montagne résonne de Valentine..."

"Bravo, petite Valentine, tu as passé la première étape !"

L'opération s'est bien déroulée. Mais ces premières heures sont douloureuses et difficiles, à l'image de ce qui l'attend dans les prochains jours. Nous le savions, mais sommes impuissants.
Il faut continuer cette communion de prières et de pensées. Elle en a besoin. Ses parents et ses proches aussi !
Merci !

Dans les montagnes italiennes, Emmanuel, Anne, Guillaume, Marie, Appoline, et Jérôme pédalent. Ils ont décidé de prier pour Valentine à chaque tournant.

Et la montagne résonne de Valentine....


Les premières nouvelles de Valentine

A 15h ce mardi, nous recevions le message suivant : "Opération terminée et bien passée. Plus de renseignements ce soir".

Merci pour vos pensées et vos prières.

dimanche 11 septembre 2011

En communion...

Ce dimanche 11 septembre, nous avons quitté Bologne et nous montons dans les montagnes. Tout continue à "rouler"... du bonheur !
Ce soir, au camping, il fait un peu moins chaud (30°), un vent nous rafraîchit...

Nous avons eu Nanou (la soeur d'Emmanuel) au téléphone. Nanou est la maman de Valentine... et... nous voudrions vous partager ceci.

Si nous pédalons avec l'envie et l'appétit de rencontrer l'Autre et de nous ouvrir à l'Etranger, nous aimons aussi être en communion intérieure avec des proches ou des causes qui nous tiennent à coeur.

Ce mardi, notre petite nièce Valentine, âgée de 7 mois, va être opérée à coeur ouvert. Une opération particulièrement délicate et compliquée.

Nous croyons à la force de la prière et à la communion de pensées.

Nous vous invitons à nous associer à Valentine.

Qu'elle trouve les forces nécessaires pour traverser cette épreuve. Ce soir, à la veille de son entrée à l'hôpital Saint-Luc (Bruxelles), ses parents la sentent paisible et confiante. Quel beau message !
Que ses parents trouvent la sérénité et lui transmettent leur force, puisée dans leur amour.
Que l'esprit et l'intelligence des équipes médicales soient particulièrement vigilants pour guider leurs gestes et leur discernement.

Merci de prendre un peu de votre temps pour être en communion avec Valentine, ses parents et ses proches !

Demain, nous partons vers Florence.
Dans quelques jours, vous trouverez un récit de notre semaine passée (du dimanche 4 au dimanche 11 septembre).

En communion...

A tout bientôt.

vendredi 9 septembre 2011

De Bruxelles à Vérone !

Enfin, l’accès au blog est rétabli ce 9 septembre ! C’était soit une crevaison généralisée, soit le blog qui tombait en panne ;o)

Ce 3 septembre, du Monastère du Bien Commun (del Bene Comune) à Vérone (Italie)…, voici des nouvelles de nos pédaleurs !
Merveilleuses nouvelles, drôles, amusantes, touchantes, étonnantes… peu de soucis… tout semble rouler ! Un bon début !

Un récit chronologique :

-          Samedi 27 août. Le grand départ de Bruxelles est (déjà) jalonné de surprises : beaucoup de voisins, d’amis de la Paroisse, de la Poudrière, de l’Equipe de couples, de membres de la famille… certains présents devant la maison, d’autres dans la gare du Luxembourg (à Bruxelles), ou dans le train pour quelques arrêts ;-) … A tous, un immense MERCI !
-          A Ottignies, 3 petites minutes d’arrêt. Un peu frustrant pour embrasser tout le monde ! A Marbehan,  un dernier bisou familial et nous sommes en route pour la France, puis la Suisse.
-          Les places que nous avions réservées pour les vélos (conçues pour cela) sont déjà occupées…. Conséquence : nos vélos se retrouvent donc éparpillés dans le train…mais en première classe ! (pas nous…)
-          On étonne, trouble, complique les choses… Chaque contrôleur a sa façon de réagir : le Belge : « C’est quoi c’ bazaaar… » ; le Français : «moi, je ne suis là que jusqu’à telle gare… » ; le Suisse : « Dans ces conditions là, le train ne part pas… »
-          Ca roule avec quelques petits hics : En Suisse, nos billets achetés ne sont pas valables… A Bellinzona, la chambre réservée pour 6 n’existe tout simplement pas… On reçoit une « matrimoniale » et une pour les 4 enfants ;-))… On confond les jours d’ouverture des magasins… nous devons donc nous rabattre sur les sandwiches de la gare. Vive le bio !
-          Mais le plus drôle est qu’à la frontière Italo-Suisse, on doit descendre du train régional pour monter dans un train international que nous avions réservé.. qui nous est refusé because : vélos !!
-          On nous conseille de prendre un train régional tout à fait « vieillot » : pas de lumière, les portes s’ouvrent ou se ferment en fonction de l’inclinaison des vallées ; l’air conditionné est bloqué sur la position « chaud »…. On passe à Milan et on arrive à Venise avec 2 heures de retard !
-          Dodo dans le camping de Venise
-          Lundi  27 août, visite de Venise. Les enfants sont sous le charme… les gondoles (dommage.. on ne peut monter dedans (trop coûteux), les magnifiques petits ponts, les «bateaux-poubelles (!!), …Nous nous étonnons du Pont des Soupirs entouré de publicité l’Oréal, d’un immense bateau de croisière abîmant le paysage…Nous marchons beaucoup. Il fait très chaud,  + de 30°. Trop de moustiques !!  Dur sous la tente …

-          Le mardi 30 août, le GRAND JOUR… notre périple commence ! En route pour Vérone. C’est grisant pour toute la famille…


ON ROULE SUR UN CHEMIN DE SOURIRES !

Les gens sont admiratifs, nous interpellent « Quelle nationalité ? D’où venez-vous ?», « Bravo !! »,  « Tous ces enfants sont à vous ?  Le piccolino (Jérôme) impressionne. Une cinquantaine de personnes par jour nous encourage, nous sourit, nous interpelle….
- Très vite, nous réalisons que les routes nationales sont beaucoup trop chargées. Voitures et camions évitent le péage des autoroutes en empruntant les nationales l Ceci est trop dangereux et nous partons découvrir les routes de villages bien plus agréables.
- Et nous voilà arrivés au premier soir….ce premier soir… où allons-nous dormir ? Une dame nous autorise poliment à installer nos tentes dans son jardin situé le long d’un fleuve. L’accueil est gentil même s’il est timide. Son mari est souffrant, sous respirateur… Nous échangeons… les liens se tissent. Et le soir, nous recevons un verre de vin et du café. Les enfants sont impressionnés. Nous sommes touchés.

- Mercredi 31 août. On empaquette le tout, la tente est humide… On reçoit des cakes pour les enfants. Un premier « au revoir » se vit  …
En route vers Piazzola. Jérôme n’arrête pas de rouler. Même lorsque nous nous arrêtons pour manger, il continue à faire des tours J
On apprend à rouler dans la circulation italienne. Parfois, c’est  un camion qui nous protège… la cohabitation sur les routes italiennes est positive. Et si Jérôme fait une petite chute, des italiens s’empressent de le relever avant que nous puissions nous arrêter !
-A 14h00, nous arrivons à Vicenza. Nous espérons trouver un camping, mais il est à 20 km dans la montagne. Durant les courses au supermarché, un clochard très en colère,  shoote dans la roue arrière du vélo d’Appoline. Manifestement, nous lui avons pris sa place sur le parking (ce que nous ignorions). De ce premier contact agressif naît une explication, puis un dialogue et ensuite une relation entre ce clochard et les enfants. On se découvre. Appoline et lui ont la même date d’anniversaire. On échange des baisers (à moitié propres…) et on se quitte émus de cette rencontre.
Après le pic-nic et les cours, nous envisageons de quitter la ville, trop difficile d’y trouver un logement. Mais on nous oriente vers la paroisse. Nous dormons dans la maison paroissiale. Un des volontaires de la paroisse nous présente sa fille Francesca, et son petit-fils Mirco. Très belle hospitalité, tout est cadeau.

- Jeudi 1er septembre Ils nous invitent à petit-déjeuner l Très sucré, les enfants adorent… un peu trop pour les parents !
Le soir, nous avons roulé 58 km. Parcours très sportif, nous sommes fatigués. Le tendon du pied droit d’Emmanuel le fait souffrir.
Nous campons à Vérone, dans le donjon d’un château en ruine à flanc de colline. Vigne et raisins nous accueillent. La vue est superbe.

- L’école. Jusqu’à présent, nous avons pu donner cours tous les jours. Les parents passent de l’un à l’autre. Nous expliquons, nous corrigeons. Tout le monde s’applique, sauf Jérôme. Il du mal à comprendre que voyage à vélo et école doivent se côtoyer.

- Vendredi 2 septembre. Nous sommes attendus au Monastère du Bien Commun, entre Vérone et Sezano. Nous ne roulons qu’onze km. Le cadre est extraordinaire. S’y déroule une session de la Faculté de l’Eau présidée par Riccardo Petrella. Alessandro Mazzer nous accueille. Joie de retrouver Riccardo et Anne Petrella, que nous connaissions déjà. Nous parlons français !
Nos enfants tombent sous le charme de ce lieu. Nous organisons notre premier conseil de famille.

- Samedi 3 septembre..Les vélos non chargés, nous partons visiter Vérone, ses amants, ses arènes, ses ponts.

Quelques nouvelles éparses…
Les vélos fonctionnent bien… à part les vitesses de Jérôme (déréglées) et une roue d’Emmanuel qui s’est déboîtée. Mais tout rentre dans l’ordre.
Guillaume est l’ange gardien de la famille. Très attentif que l’on n’oublie rien et très protecteur.
Marie se montre communicative, intéressée, aide beaucoup pour les repas… Une vraie petite maman !
Appoline est rayonnante. Elle s’inquiète juste que l’on ne soit pas en retard à l’arrivée dans 6 mois !
Et pendant ce temps, Jérôme pédale !

Le rituel des matins pour les enfants : « Où allons-nous dormir ? Qu’allons-nous manger ? » ;o)

Pour nous, parents, nous devons encore trouver notre rythme et arrivons difficilement à tout faire : replier le campement, de la nourriture, l’école, le carnet de bord… trouver un logement, et réinstaller le campement !

Nous sommes heureux !

A très bientôt.

jeudi 1 septembre 2011

Venezia - Verona

Après quelques déboires avec les chemins de fer, nous sommes arrivés à Venise où les gondolieri chantent, le pont des soupirs est sponsorisé par une grande marque de cosmétiques - que Luc connaît bien - et il y a toujours de l'eau sur la place St-Marc.
Nous venons de franchir le cap des 150 premiers km sous un soleil de plomb!
Tutti va bene, la famille, les vélos, les moustiques, ...
En Italie, la providence s'appelle Rino!
Nous campons ce soir sur les hauteurs de Vérone, vue magnifique.
La rentrée des classes a eu lieu le 27 août et comme d'hab' Jérome "adore".

Plus de détails grâce à l'aide de Anne (P-H) dans les jours qui suivent...

Publie sans accents depuis un clavier Qwerty Italien! (mais revu et corrigé à Bxl ;o) )