Le 7 décembre 2011
Avant de quitter Bir Ali, nous passons par un distributeur de billets. Il est face à l'école de filles. Comme à chaque fois, nous ne passons pas inaperçu. Les jeunes filles nous gratifient de nombreux gloussements, regards timides et messes basses. Généralement, les garçons sont plus entreprenants et s'approchent, touchent nos vélos. Quand ce sont des bandes de 10-15 jeunes, nous ne sommes pas toujours rassurés...
Nous reprenons la nationale droite et plus ou moins plate, vent de face mais le revêtement devient graveleux ce qui nous freine et nous ralentit (nous devenons difficile !!). Lors d'une pause sur la route de Mezzouna, nous parlons avec un jeune physicien chômeur. Avant la révolution, les statistiques du chômage étaient remarquables : 4%. Les nouvelles statistiques parlent de plus de 20% de chômeurs. C'est bien connu que les dictateurs ont de drôles de façons d'arranger les chiffres...
A Mezzouna, nous sommes de nouveau la cible d'un jet de pierre. Marie est touchée au bras, cela lui fait mal, cela nous ébranle... nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes la cible de ces jeunes. Le plus triste, c'est que nous commençons à avoir peur de tous les jeunes.
Heureusement, nous aurons rapidement une réponse. Notre étoile nous envoie plein de gens qui s'arrêtent pour nous demander comment nous allons, où nous allons et qui nous encouragent et nous félicitent. A un camionneur, nous parlerons du jet de la pierre. Il en a lui-même été la victime, une pierre dans le pare-brise, le mois précédent, l'empêchant de rouler pendant 7 jours. Ce sont quelques jeunes qui "jouent" à tirer sur tout ce qui bouge et nous sommes des cibles faciles... un cycliste prévenu...
Mezzouna dépassé, nous nous engageons entre des petites montagnes, il est midi, nos provisions sont vides et nous pique-niquerons à EL BOUA, village où Moujib nous a dit que nous trouverions tout avant notre séjour dans le parc naturel de Bou Hedma. Malheureusement, nous n'avons pas la même définition du "tout" : pas de pain, pas de fruits, pas de légumes,... Nous prenons ce qu'il y a et nous dirigeons l'estomac criant famine vers le parc. En attendant le conservateur du parc, nous mangeons quelques biscuits. Heureusement, le conservateur va tout de suite s'occuper de nous, puiser dans sa réserve de pain, nous installer,... cela nous fait du bien. Il a des enfants et cela se sent.
Nous installons nos affaires dans un Caravanserail rénové, puis nous partons à pieds dans le parc avant le coucher du soleil avec nos jumelles. A un moment, cela devient magique... quelque chose a bougé au loin, ce sont des antilopes ADDAX, puis à droite des gazelles DORCAS, puis derrière une antilope Oryx,... nous ne savons plus où donner de la tête, les jumelles passent fébrilement de mains en mains (qui a encore déréglé ces jumelles ??? Papa ??? Désolé les enfants, je n'ai pas de bons yeux et donc des réglages différents...). Au début, nous avons peur de ne pas avoir le temps de voir, après nous profitons... que la nature est belle. Nous profitons aussi du coucher de soleil et revenons, la nuit presque tombée à l'écomusée.
Nous faisons la connaissance d'un doctorant belge uit Gent, occupé à faire des manip' à Bou Hedma.
Nous partageons le souper avec le conservateur, le belge (il y a plus de belges à tables que de tunisiens, faut l' faire!) et un garde du parc, Wassim. Pendant que les enfants vont se coucher, la conversation se poursuit autour du thé, délicieux breuvage et moment. Nous en apprenons plus sur les débuts du parc, et nous pouvons prendre la mesure du gigantesque travail qui a été accompli jusqu'ici et qui a été, provisoirement (Inch'Allah), stoppé par la révolution.
Nuit étoilée dans un parc naturel magnifique, le sommeil ne tarde pas...
Avant de quitter Bir Ali, nous passons par un distributeur de billets. Il est face à l'école de filles. Comme à chaque fois, nous ne passons pas inaperçu. Les jeunes filles nous gratifient de nombreux gloussements, regards timides et messes basses. Généralement, les garçons sont plus entreprenants et s'approchent, touchent nos vélos. Quand ce sont des bandes de 10-15 jeunes, nous ne sommes pas toujours rassurés...
Nous reprenons la nationale droite et plus ou moins plate, vent de face mais le revêtement devient graveleux ce qui nous freine et nous ralentit (nous devenons difficile !!). Lors d'une pause sur la route de Mezzouna, nous parlons avec un jeune physicien chômeur. Avant la révolution, les statistiques du chômage étaient remarquables : 4%. Les nouvelles statistiques parlent de plus de 20% de chômeurs. C'est bien connu que les dictateurs ont de drôles de façons d'arranger les chiffres...
A Mezzouna, nous sommes de nouveau la cible d'un jet de pierre. Marie est touchée au bras, cela lui fait mal, cela nous ébranle... nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes la cible de ces jeunes. Le plus triste, c'est que nous commençons à avoir peur de tous les jeunes.
Heureusement, nous aurons rapidement une réponse. Notre étoile nous envoie plein de gens qui s'arrêtent pour nous demander comment nous allons, où nous allons et qui nous encouragent et nous félicitent. A un camionneur, nous parlerons du jet de la pierre. Il en a lui-même été la victime, une pierre dans le pare-brise, le mois précédent, l'empêchant de rouler pendant 7 jours. Ce sont quelques jeunes qui "jouent" à tirer sur tout ce qui bouge et nous sommes des cibles faciles... un cycliste prévenu...
Mezzouna dépassé, nous nous engageons entre des petites montagnes, il est midi, nos provisions sont vides et nous pique-niquerons à EL BOUA, village où Moujib nous a dit que nous trouverions tout avant notre séjour dans le parc naturel de Bou Hedma. Malheureusement, nous n'avons pas la même définition du "tout" : pas de pain, pas de fruits, pas de légumes,... Nous prenons ce qu'il y a et nous dirigeons l'estomac criant famine vers le parc. En attendant le conservateur du parc, nous mangeons quelques biscuits. Heureusement, le conservateur va tout de suite s'occuper de nous, puiser dans sa réserve de pain, nous installer,... cela nous fait du bien. Il a des enfants et cela se sent.
Nous installons nos affaires dans un Caravanserail rénové, puis nous partons à pieds dans le parc avant le coucher du soleil avec nos jumelles. A un moment, cela devient magique... quelque chose a bougé au loin, ce sont des antilopes ADDAX, puis à droite des gazelles DORCAS, puis derrière une antilope Oryx,... nous ne savons plus où donner de la tête, les jumelles passent fébrilement de mains en mains (qui a encore déréglé ces jumelles ??? Papa ??? Désolé les enfants, je n'ai pas de bons yeux et donc des réglages différents...). Au début, nous avons peur de ne pas avoir le temps de voir, après nous profitons... que la nature est belle. Nous profitons aussi du coucher de soleil et revenons, la nuit presque tombée à l'écomusée.
Nous faisons la connaissance d'un doctorant belge uit Gent, occupé à faire des manip' à Bou Hedma.
Nous partageons le souper avec le conservateur, le belge (il y a plus de belges à tables que de tunisiens, faut l' faire!) et un garde du parc, Wassim. Pendant que les enfants vont se coucher, la conversation se poursuit autour du thé, délicieux breuvage et moment. Nous en apprenons plus sur les débuts du parc, et nous pouvons prendre la mesure du gigantesque travail qui a été accompli jusqu'ici et qui a été, provisoirement (Inch'Allah), stoppé par la révolution.
Nuit étoilée dans un parc naturel magnifique, le sommeil ne tarde pas...
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