Citation

"Même si des milliers de kilomètres séparent des amis, le coeur ne connaît pas de distance"
(Nina Sandmann)

"Les rêves ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas"
(Extrait de "Jade et les sacrés mystères de la vie" de François Garagnon)

"Celui qui veut cherche les moyens, celui qui ne veut pas cherche des excuses." (Proverbe arabe)




mercredi 14 décembre 2011

Du 3 au 7 décembre + le genou d'Anne et le programme de fin d'année

SAMEDI 3 DECEMBRE

Comme nous vous l'avons dit, ce fut le "marathon" de Sfax !
En quittant le centre de stage de la Chebba, nous empruntons une route très fréquentée.. Nous décidons de la quitter et de suivre notre carte. Nous roulons sur des gravillons, en pleine campagne, dans des zones désoeuvrées. On se perd un peu. Des gens nous conseillent de retourner sur notre première route. L'accueil est positif (c'est là qu'Emmanuel se prend pour le pape). Mais à l'approche de Sfax, la pression automobile augmente. Aucun ou très peu de respect du code de la route. Pour vous dire, c'est comme si les gens roulaient à sens inverse sur le rond-point Montgomery !Le danger est là.  Nous sommes fatigués. Jérôme demande de s'accrocher au vélo d'Emmanuel, qui ne s'en sent pas capable ! Courageusement, nous arrivons à l'auberge. Yassine, un garde bien sympa, nous accueille et veille sur nous. Nous montons nos vélos dans l'ascenseur au 3ème étage !

Le soir, Yassine nous appelle et demande qu'Emmanuel traduise un rapport médical pour un homme, lybien, dont le fils de 22 ans est très souffrant. Il faut savoir que la population parle arabe mais les documents administratifs et médicaux sont écrits en français. Emmanuel et Yassine traduisent. Quelle gymnastique. Nous apprenons que le fils a reçu une balle dans le cou d'un sniper. Le désir du père est de partir en France pour que son fils soit opéré. Nous "touchons" aux réalités dramatiques de la guerre.

DIMANCHE 4 DECEMBRE

Quelques provisions dans le Monoprix du coin et nous prenons le bac pour notre île !
Nous passons à côté d'une plate-forme pétrolière.  Lors de l'arrivée, nous sourions en voyant les gens sauter avant l'amarrage.
Nous découvrons des palmiers, un sol plat et aride, des habitations soignées et jolies... Lors de notre pique-nique, nous admirons des spatules blanches et leurs jeunes (au bec jaune-rose (MERCI à l'EQUIPE Belge ;-)) Et Merci les jumelles !
En fait, il y a deux îles. Nous traversons le pont qui les relie et arrivons dans le "centre de stage" conseillé par le Routard, mais où l'accueil est mitigé. Heureusement, le garde de nuit va nous chouchouter : il nous change de chambre, change les draps... MERCI ! Malheureusement, nous ne le reverrons pas le lendemain matin. Nous avons un contact avec le pêcheur Farhat ( ce qui signifie La Joie), qui nous convie à une pêche demain. On est fou de réjouissance !

LUNDI 5 DECEMBRE
Mais voilà… notre pêcheur n’était pas au poste ! Farhat nous aurait-il « posé un chameau » ? Pas de nouvelles. Des gens lui téléphonent mais pas de réponse. Nous n’irons donc pas pêcher sur cette felouque ?
Nous sommes étonnés : le contact avec cet homme était de bon augure. Il nous proposait de nous apporter le petit-déjeuner. Il se prénommait « la joie »… Nous réalisons que dans cette culture, lorsque ça ne va pas, on ne le dit pas.  On remarque aussi que lorsqu’on demande le chemin, on ne doit pas demander : est-ce par là que l’on doit aller ? (on nous répondra toujours OUI !).  Mais il faut dire : par où devons-nous aller ?
Vous imaginez la déception des enfants (et la nôtre) !
Nous visitons le musée de la vie de l’île : scène de pêche, d’intérieur, de vieux métiers, squelette d’une baleine échouée en 2003. Ensuite, nous allons à la Saline des Iles Kerkennah, où il y a du soleil toute l’année et nous y découvrons les mystères du sel : lavage, cristaux…. On reçoit 1 kg de sel de cuisine ! Geste sympa mais nous ne pouvons nous charger de cela, ce serait un luxe !
Nous reprenons le bac pour rentrer à l’auberge à Sfax. Et nous prenons conscience de la qualité de vie sur l’île, Quelle quiétude. Quelle paix. A Sfax, nous retombons dans l’agression de la vie urbaine. Epuisés, nous nous endormons. Nous réalisons que quelques mauvaises nuits d’affilées et surtout ces 80 kms nous ont fatigués.

MARDI 6 DECEMBRE
Le soleil est de nouveau au rendez- vous ! On roule en pull. Les belles mines sont de retour J 62 kms nous attendent vent de face ! Saint-Nicolas passera dans un restaurant en déposant bonbons et mandarines pour nos enfants.  Nous quittons Sfax, traversons les faubourgs, qui sont empreints de simplicité et de pauvreté. Un boucher vide une bête. Impressionnant et très peu ragoûtant.
Nous roulons durant une cinquantaine de kms dans des oliveraies. Des oliviers à perdre de vue plantés de façon rectiligne. Parfois des amandiers…. Un moulin à huile…. Une briqueterie..
Nous atteignons l’objectif de notre journée :  Bir Ali. A l’entrée de la ville, une bande de jeunes nous lance des pierres et pousse des coups de sifflet !! Cet accueil nous refroidit. Nous nous arrêtons 500 mètres plus loin à un point d’informations. Les jeunes nous y rejoignent. Nous entamons une conversation avec eux. Pour se faire pardonner, ils nous offrent des graines de tournesol. Mais nous ne sommes pas très à l’aise. La personne qui  nous donne les infos les chasse… ce qui ne nous rassure pas non plus. Nous avons rendez-vous avec Yassin, l’ami du gardien de l’auberge. Ce dernier nous conduit dans une maison… vide et en chantier. Elle vient d’être repeinte, a  quelques ampoules pour seule décoration.  Et Yassin nous demande le même prix qu’une chambre à l’auberge ! On se sent coincé… et lui aussi. Nous lui disons que son prix n’est pas juste, nous lui expliquons notre projet. Il est mal à l’aise. Il nous explique sa vie difficile. Quatre années d’université où il étudie la géographie, suivies d’un master, d’un doctorat. Et maintenant, le chômage.  Il nous parle de son inquiétude avec ces bandes de jeunes. On partage. Mais il ne baisse pas le prix. Il est sans doute engagé vis-à-vis d’un tiers. Il en parle à la garde nationale. Pas d’autre solution.  Nous restons. Que cet argent lui soit utile. Ce partage laisse de belles traces auprès de lui, auprès de nous.

MERCREDI 7 DECEMBRE
Nous voilà repartis pour 45 kms. Nous dormons à l'éco-musée de Bou Hedma.


LE GENOU D'ANNE :
Pas parfait, mais ça va. Il reste une petite gêne ! 


LE PROGRAMME DES PROCHAINS JOURS :

* Périple dans le désert
* Retour en train à Sousse pour préparer Noël
* Le 24 au soir, repas de Noël avec Sadok, le frère d'Annette, Daniel,... et quelques autres amis. On s'en réjouit déjà !
* Le 31, nous serons probablement sur le bateau pour la traversée vers le Maroc.
*  Nous tenons notre programme ;-)

1 commentaire:

  1. Que de joie de lire vos exploits, je suis en admiration et me régale de chaque récit.
    Bientôt le Maroc, tjs Tanger comme point d'arrivé?
    Passez un merveilleux Noël.
    Pascal

    RépondreSupprimer