Citation

"Même si des milliers de kilomètres séparent des amis, le coeur ne connaît pas de distance"
(Nina Sandmann)

"Les rêves ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas"
(Extrait de "Jade et les sacrés mystères de la vie" de François Garagnon)

"Celui qui veut cherche les moyens, celui qui ne veut pas cherche des excuses." (Proverbe arabe)




lundi 3 octobre 2011

Du 14 au 17 septembre : de la montagne à Florence.

Mercredi 14 septembre.

En route pour l’éco village.

Le seul contact que nous ayons eu avec cette communauté date de Bruxelles et est un échange de mail : « Vous êtes les bienvenus. En échange, nous vous demanderons de prester un travail. » Pour toute adresse, nous n’avons que le nom du village. Il semble se trouver à 15 kms.

 Nous allons devoir monter et passer en moins de 4 kms de 470 mètres d’altitude à 631mètres. Ca grimpe, grimpe très fort. Les colères et les ras-le-bol de Marie et de Jérôme aussi. Nous prenons le temps de calmer tout cela.
Avec courage, nous repartons.

En arrivant au village, il s’avère que nous ne sommes pas dans celui recherché. Pire, le facteur nous dit ne pas connaître ce village ! Il téléphone à une dame qui annonce  sa volonté de nous attendre « au pont ». Lorsque nous la retrouvons après 6 kms, elle nous parle d’un village qui se situe encore plus loin… à 8 kms L . Nous grimpons… et passons les 1000 mètres d’altitude ! Nous poussons nos vélos sur des kilomètres et des kilomètres. De temps en temps, nous croisons une roulotte, une cabane, une tente… nous continuons de grimper… toujours monter.. nous ne sommes pas du tout sûrs d’être au bon endroit. Personne ne semble connaître cet éco village. Nous arrivons devant une maison en bois. Une femme nous reçoit, seins nus… Son look à la « soixante-huitarde »  nous étonne un peu, beaucoup !! Nous sommes inquiets. Que fait-on ici ? Les enfants sont médusés. La dame semble débordée par la situation, d’autant plus qu’elle doit aller ramasser les pommes de terre.. Elle nous offre un verre d’eau. Nous parlons toutes les langues pour tenter de se comprendre. Elle ne peut s’occuper de nous et nous envoie chez Romano. Nous devons emprunter un chemin impraticable sur l’autre versant !!! Anne part seule à la recherche de Romano. Nous n’avons rien à manger.  Romano ne rentre pas avant 20H00 et il fera nuit. Anne rencontre une autre dame, qui s’avère être la bonne personne, sans doute… ! Nul ne connaît la personne de contact qui a répondu à notre mail. Cette dame-ci nous dessine un plan pour nous indiquer l’endroit où nous allons pouvoir dormir et nous parle d’un anniversaire où nous serons les bienvenus. Nous montons notre tente dans l’enclos proposé. Oui, un enclos pour éviter d’être piétinés par les sangliers, les vaches et les moutons. Les enfants ont peur… Il y a un robinet, pas d’électricité, quelques panneaux solaires. Tout se fait au feu de bois.

Il semblerait … que nous sommes bien dans l’éco village recherché J
Deux cents personnes dispersées dans la montagne, vivant à quelques centaines de mètres les uns des autres. Ils se retrouvent à la pleine lune afin de discuter de leur quotidien, de leur organisation…

Nous rencontrons un français qui nous parle de cet éco village et nous comprenons enfin un peu mieux leur fonctionnement. Hannah, une finlandaise et son époux espagnol nous accueillent à la fête d’anniversaire. Belle fête avec des pizzas au feu de bois ! Youpie ! La cote remonte un peu chez nos enfants ;-) Ouf !
Nous passons une nuit, bercés par le brame des cerfs, ce qui inquiète un peu nos loustics. Et au matin, les enfants se réjouissent de repartir, ce qui n’est pas dans nos plans de parents ! Colère !! Et pourtant, notre intuition fut la bonne.  Une très belle journée nous attend avec Hannah et Antonio. Guillaume et Emmanuel déchargent du bois pour l’hiver, Marie et Appoline aident à la cuisine, Jérôme coupe du bois, nous nettoyons des bancs d’école,….Et la journée se termine dans une plaine de jeux avec des lianes, des tipis en bois, des balançoires… Le bonheur ! Les enfants ne veulent plus partir !!

Il y a beaucoup à dire sur cette communauté. Ils mènent une vie très cool. Les hivers sont rudes et ils se chauffent avec de petits poêles à bois.  Ils vivent de leur potager et ont très peu de besoin. Certains, 30 à 40 personnes,  partent l’été durant trois, quatre semaines vendre des pizzas dans des festivals européens. La recette leur permet de vivre toute l’année. Pour le reste, ils vivent d’échange et de trocs.

Notre petite déception est que nous n’avons pas pu rencontrer les enfants scolarisés. Pour des  raisons de subsides, ils étaient mutés provisoirement dans une autre école. Dommage. Cela aurait été une belle occasion d’échanges pour nos enfants.

Anne propose de monter au col… ce que nous faisons. Une belle surprise  nous y attend. On y découvre notre copain français qui répète avec d’autres personnes de la communauté des  chants face à la vallée ! Sublime. Des chants du monde en résonance…. Cette musique à 1000 mètres d’altitude ! Du surréalisme à l’état pur !


Vendredi 16 septembre.

Après une nuit durant laquelle nous observons des cerfs au clair de lune, le moment est venu de nous quitter.  De grands adieux, de l’émotion,… « vous êtes ici chez vous », nous disent Hannah et Antonio.

Nous partons les ventres vides. Nous n’osons rien demander. Nous descendons 8 kms dans la  caillasse. Puis nous remontons et sillonnons des paysages superbes. Mais la route est difficile. Emmanuel craque. Il tire Jérôme. Il n’en peut plus et demande à Jérôme de reprendre son vélo seul. Régulièrement, d’autres enfants craquent. Nous devons passer le col à plus de 1000 mètres. Jérôme sera le premier à le passer. Seul ! Une magnifique vue sur le Prato, la vallée qui nous mènera à Florence, nous accueille. Nous passons la nuit dans un endroit  splendide. Le seul problème est qu’il n’y a pas d’enclos, ce qui provoque une scène chez les enfants ;-)

Samedi 17 septembre.

Nous entamons la « descente de la mort ». Une route de cailloux où des VTT sont indispensables !  Elle est mentionnée comme telle dans le guide. Nous allons passer de 900 mètres à 100 mètres d’altitude sur 6 kms !! Après avoir bien lu le guide, nous trouvons l’indication d’un autre chemin plus adéquat pour les vélos. Ce sera une route macadamisée (avec nids de poule) de 15 kms. Il nous faudra moins d’une heure pour descendre les 900 mètres de dénivelé.

NOUS AVONS PASSE LE TEST DE LA MONTAGNE !
Tristes de la quitter.

Nous faisons une belle rencontre. A Prato, une dame nous invite à la suivre. Elle nous offre de l‘eau. Son fils nous aide à quitter la ville à destination de Florence !

Bongiorno Firenze ! La ville est nerveuse. Nous le sentons et sommes envahis par le stress de la circulation. Nous arrivons au camping où un magnifique panorama nous offre une des plus belles vues sur Florence. On déguste une pizza au restaurant du camping. Nous profitons ! Jusqu’à ce qu’à 23h, nous réalisions qu’un dancing en plein air partagera notre nuit jusqu’à 5h du mat !! Impossible de dormir.

Nous recevons un appel de Nanou, la maman de Valentine qui nous annonce que tout va bien. Valentine pourra peut-être quitter l’hôpital le mercredi suivant ! Les médecins sont stupéfaits.

Merci à vous tous, qui avez pris le temps d’être en Communion avec notre petite nièce ! Ce blog a aussi provoqué de si belles choses : des signes d’amitié et de soutien, la visite de Madame Simon, le professeur de musique d’Appoline, qui est venue jouer de la flûte avec une amie guitariste dans le service où se trouvait Valentine à Saint-Luc,…

Voici aujourd’hui, 4 semaines que nous sommes partis…. Nous sommes tous les six très heureux même si tout n’est pas facile. Nous aspirons à arriver au Lac de Bolsene où nous prendrons un peu de repos.

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