Réveil cacophonique, tous les muezzins de Chefchaouen (ville sainte, c’est pas les minarets qui manquent !) s’y mettent en même temps mais pas en cœur… Comme il fait très froid (12° dans la chambre), on ne saute pas au bas du lit pour autant.
Nous traversons la Médina encore calme, ce qui nous change de l’arrivée d’hier dans la cohue des ruelles étroites.
Une fois sortis de la cuvette qui berce la ville, c’est la grande descente (ce sera le thème du jour) et heureusement car au rayon genou, c’est Emmanuel qui vient rejoindre le peloton des éclopées (Anne). Comme pour lui c’est le droit et Anne le gauche, nous nous imaginons déjà finir sur un vélo actionnant chacun une pédale…
C’est la région des huileries (trituration des olives), des nouvelles mais surtout des anciennes qui broient les olives sous une meule roulée par un âne, puis pressent la pâte confortablement installée dans des scourtins (technique parfaitement expliquée au musée de Nyons – La Scourtinerie ). Seul bémol, la pollution de la rivière qui reçoit les rejets des huileries…
La route est superbe, peu fréquentée, on pense à Cornillac. Chênes liège, caroubiers, eucalyptus (mais sans Koukaboura), pins, oliviers, …
Des petites échoppes ça et là proposant les « jupes/pagnes » et chapeaux typiques de la région, des olives et de l’huile. Des troupeaux de moutons et leur berger ou bergère.
Beaucoup d’encouragements via les coups de klaxon, appels de phares, applaudissements, signes de la main.
Au rayon des activités artisanales, la fabrique de blocs de béton (Le Coeck local – publicité gratuite !) manuelle, séchage solaire garanti énergie durable !
Jérôme est en grande forme et passe régulièrement les petites côtes en tête, le ciel est bleu, il fait même chaud !
Je cafouille un peu pour trouver notre gîte à BRIKCHA, ce qui nous permettra de voir traverser une… tortue !
Notre gîte (plutôt chambre d’hôte) est une maison traditionnelle joliment aménagée avec soin et plus de confort que la moyenne. Les pièces sont disposées autour d’une cour : trois chambres et la cuisine pour la famille berbère, deux chambres et le salon pour nous, les sanitaires en commun. Pour le confort des hôtes, il y a une cheminée dans le salon et nous profiterons d’une belle petite flambée bienvenue vu la fraîcheur des soirées ! Nous visiterons le terrain attenant au gîte-ferme, aménagé suivant la technique de l’agroforesterie. Le terrain pentu complique le travail qui doit être manuel ou aidé d’un âne. Les arbres sont des oliviers et des fruitiers. Des bandes de plantes aromatiques stabilisent également le terrain et empêchent l’érosion. Y a plus facile…
Nous partageons un repas traditionnel (en chaussettes, glagla !) : soupe d’orge au thym, tajine de poulet et fruits. Beaucoup de discussions avec Salaheddine et son frère Abden : les projets, la région, la drogue, le social, Pierre Rabhi…
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