Nous sommes bien arrivés à Camporeale ce mercredi 9 novembre, à la coopérative VALDIBELLA (VALèrie DIdier BELLA pour Sarah ou Lucie ?). Depuis la bibliothèque communale, ancien collège jésuite et ancien palais princier, voici encore un complément de nos aventures. Merci à notre service de presse belge d’avoir bien avancé hier ! Malheureusement quelques petits soucis pour les photos mais nous ne perdons pas espoir…
Lundi 31 octobre :
Nous sommes réveillés tôt. Nous attendons devant la grille du camping que l’on vienne nous libérer. Gymnastique, dialogue néerlandais,… nous passons le temps alors que la grille est … ouverte, il suffisait de tirer. Pas bien réveillés les pédaleurs !
Nous nous dépêchons pour attraper un train qui accepte les vélos. Le train est bien rempli, le chef de train désespéré à la vue de notre peloton, mais tout rentrera. Notre envie de passer sur l’île est trop forte, le temps trop mauvais pour résister à l’appel du rail. 40 km pour arriver au port de Villa San Giovanni.
A l’arrivée nous sommes pris en charge par un ouvrier de la gare qui nous amène au port sans passer par les escaliers… exercice physique moins intéressant que de rouler .
Dès que Jérôme met le pied sur le bateau, se déroule le tapis rouge jusqu’à la cabine de pilotage ! Il prend la barre après les manœuvres et nous mène vers MESSINA: C’est un bateau de 1969, à l’appareillage un peu désuet qui fait penser à l’univers de Tintin et du Capitaine Haddock ! Comme nous faisons partie de la suite du prince Jérôme, nous aurons droit à un croissant et un verre d’eau ou café ! La mer est plus agitée que la mère qui profite.
Nous accostons sous la pluie…
MESSINA est une grande ville, nous essayons le réseau Jésuite grâce aux adresses reçues de Jean-Marie. Et cela marche, le collège San Ignazio nous ouvre une petite partie qui n’est plus utilisée, nous aurons pour nous un étage de +/- 1000 m2. Cela nous change de la tente ! Merci Padre Pierro.
Mardi 1er novembre :
Nous sortons de Messina, le temps est venteux, alternance de soleil et de nuages.
Nous cherchons à nous loger à LETOJANNI, la paroisse n’a pas de locaux, les sœurs ne prennent pas de décision sans la supérieure absente,… un groupe de parapentistes, adeptes de la bicyclette, va s’intéresser à nous, nous trouver le camping ouvert du coin et nous y emmener dans leur Pickup ! Service 5 étoiles ! Nous sentons que cela leur fait également plaisir, de vivre un bout de notre aventure, serrés à 8 dans le Pickup.
Service minimum au camping de San Marco.
La pluie promise ira arroser d’autres lieux, nous nous endormons bercés par le bruit de la mer.
Nous sommes réveillés tôt par un chasseur.
Mercredi 2 novembre :
Temps de Toussaint belge. Nous prenons malgré tout la route, le camping est trop déprimant.
La piste cyclable est très vite sous eau et impraticable… Survient la cavalerie, sous la forme d’une camionnette qui nous embarque au milieu de ses fruits et légumes et nous permet, en deux voyages, de franchir l’infranchissable pour nos machines à mollets pas vraiment amphibies…
Nous atteignons RIPOSTO, magnifique petit port, son marché couvert, ses étalages de mollusques et de poissons. Vers 12H, la pluie fait son apparition. Fallait pas être météorologue pour le deviner, mais nous sommes tellement souvent passés entre les gouttes que… l’espoir fait vivre. Nous arrivons dans le parc des thermes… invisibles. Un local annexe de la piscine nous protège, le directeur couvre nos enfants de bonbons. Le local se transforme en local de classe. Les leçons finies, il faut continuer… sous la pluie. Pour la première fois du voyage, nous sommes obligés d’enfiler nos tenues de scaphandrier. La séance d’habillage se fait dans la bonne humeur.
Une fois sur la route, ce n’est pas tellement la pluie qui nous gêne que les projections des automobiles… jusque dans la bouche. Beuurk. La route est une rivière. A cet exercice, les plus grands sont les plus avantagés. Cela ne nous empêchera pas d’admirer les paysages côtiers superbes, que la mer déchaînée rend sauvages.
Nous espérons être accueillis dans la première paroisse trouvée à CATANIA. Mais le prêtre survient comme une furie, exigeant de retirer immédiatement les vélos que nous avions osé poser sur le parvis de SON église. Sans se laisser démonter, Emmanuel lui dit bonjour dans son meilleur italien et explique que la famille cherche à passer la nuit au sec. Le prêtre, format Bonhomme MICHELIN, donne l’impression qu’il va exploser. Nous n’insistons pas… et le laissons à SON église. Nous retournons sur nos pas jusqu’au camping, résignés à devoir planter nos tentes sous la pluie. Mais une promotion de dernière minute nous donne accès à une caravane plantée au bords de la falaise à 22,3 cm de la mer toujours aussi déchaînée… Joie des enfants ! Le moindre petit espace est exploité pour faire sécher… Difficile de dormir tant la mer et le vent ont décidé de concert de nous en mettre plein les oreilles. Au sec, mais pas au calme. L’essentiel est assuré… Le spectacle de la mer est grandiose, nous sommes aux premières loges qui sont, dans ce cas, les moins bonnes places… mais cela pouvait être bien pire…
Jeudi 3 novembre :
Nous quittons CATANIA sous un ciel … BLEU, par la côte. Route à 4 bandes, bordées de villages d’été, déserte à cette saison. Notre route est fermée à hauteur d’un pont en travaux, nous obligeant à prendre… l’autoroute ! Discussion avec l’employé de la signalisation qui nous escortera avec son gyrophare dans sa petite Fiat. Nous n’avons pas dépassé le 120 km/H… Dans notre peloton vient nous rejoindre un cycliste américain, basé en Sicile qui nous rappelle que quelques jours avant, le ballet des avions en mission sur la Lybie était encore d’actualité. Ce pont nous oblige à faire un détour de 16 km. Gloups.
Nous revoyons nos plans et changeons de cap pour nous enfoncer dans les terres et donc monter en altitude vers LENTINI. La première église s’avère être un collège tenu par des petites sœurs des pauvres. Après quelques hésitations, elles acceptent de nous accueillir… dans un lit ! Yess. Faut-il vous décrire le succès de nos petites têtes blondes ? Vous aurez aussi deviné que nous serons finalement gâtés !!!
La suite tout bientôt…
Quelle joie de vous lire !!!! Merci ;-)
RépondreSupprimerBertrand et Anne and co
Bou diou, je ne savais pas qu'on pouvait même communiquer ! mais quels kilomètres vous pouvez faire ! et en montant en plus. Dites si vous descendez sur Palerme, stop à Bagheria, où Nicole et moi y avions été en ... 1979 ? lisez un commentaire :
RépondreSupprimerEntre Palerme et Cefalù, la ville de Bagheria mérite le coup d'oeil pour ses villas. La plus connue est la Villa Palagonia ou « la villa des monstres ».
Cette excentrique villa, construite en 1715 selon la volonté d'un prince espagnol, Francesco Ferdinando Gravina (la Sicile est alors sous domination espagnole), est un véritable spectacle.
On entre d'abord dans un parc rempli de monstres en pierre puis après avoir monté les escaliers à double rampe, on accède à la salle des miroirs : une salle pleine de fresques en trompe l'oeil représentant des oiseaux volants, le tout sur un plafond en miroir.
La légende raconte qu'un mari jaloux voulant forcer sa femme à rester à la maison aurait entouré le parc de monstres pour qu'elle ait peur de sortir de la villa !!!
Voilà, allez grosses bises, de moi et de Nicole qui est encore au Viet Nam ( en mobylette !!!)