Dimanche 11 septembre
Nous quittons Bologne et empruntons des pistes cyclables. Il y a beaucoup de promeneurs du dimanche… un peu trop mais c’est sympa !
Le chemin devient caillouteux, ce qui insécurise Jérôme qui est déjà tombé de nombreuses fois sur ce type de route. Manifestement, les petites roues de son vélo dérapent facilement sur la caillasse, dans les ornières et sur des routes vallonnées.
Nous arrivons à Palazzo Rossi. On regrette d’avoir chargé nos fontes car nous arrivons sur un marché bio ! Un beau clin d’œil. On y découvre des stands présentant les anciens métiers à bicyclette. Un barbier avec son miroir…., un laitier et ses seaux…, un pompier et ses tuyaux… un curé et son autel de campagne…, un ramoneur…
La route monte vers Piccola Paradisio…(rien de paradisiaque). Nous sommes sur la piste des Apennins. Nous sommes impressionnés et nous nous interrogeons sur notre capacité à passer le col de 1000 mètres avec les enfants.
Nous roulons toujours sur la « Pista del Solle ». Le camping est décevant, la piscine se trouve à 1 km , il y a trop de monde à notre goût. Mais surprise, le soir, le monde s’en va et nous trouvons un grand confort que nous apprécions particulièrement : une table et des bancs. La vie à quatre pattes n’est pas toujours facile !
Par téléphone, nous partageons un moment très émouvant avec Nanou, la sœur d’Emmanuel qui est la maman de Valentine. Elle se prépare à se séparer de leur petite puce. Le lendemain, ils partent à l’hôpital pour l’opération. Vous connaissez la suite de cette belle histoire !
Lundi 12 septembre
Valentine rentre à l'hôpital. Nos coeurs sont serrés...
Nous arrivons dans une ville nommée Marzabotto et nous visitons un mémorial dédié aux enfants de tous âges tués par les nazis. Un italien très sympa nous guide. Un très beau moment vécu avec nos enfants se passe devant un triptyque. Un des panneaux représente une famille pleine de vie, heureuse dans les champs et face à lui, un autre panneau montre des morts, une femme et son enfant, un curé allongé, tous morts. Nous entamons une discussion avec nos enfants … Ils prennent conscience de la réalité de notre monde, ce désir et ce besoin d’être heureux face au dérapage de la vie, à l’horreur qui peut se présenter…
Nous arrivons dans une ville nommée Marzabotto et nous visitons un mémorial dédié aux enfants de tous âges tués par les nazis. Un italien très sympa nous guide. Un très beau moment vécu avec nos enfants se passe devant un triptyque. Un des panneaux représente une famille pleine de vie, heureuse dans les champs et face à lui, un autre panneau montre des morts, une femme et son enfant, un curé allongé, tous morts. Nous entamons une discussion avec nos enfants … Ils prennent conscience de la réalité de notre monde, ce désir et ce besoin d’être heureux face au dérapage de la vie, à l’horreur qui peut se présenter…
Moment très fort. Vous l’imaginez.
Emmanuel garde un moment les vélos, seul. Il sourit à un vieux monsieur de passage qui lui demande : « on se connaît ? »
Nous poursuivons notre route. Nous espérons visiter un musée étrusque, qui sera fermé, mais nous recevons l’occasion de voir des fouilles en activités, ce qui captivera les enfants.
Nous repartons à la recherche de notre piste cyclable. Un moment un peu pénible : une côte de 14%. Emmanuel se dit que c’est de la folie. Jérôme chante et s’accroche à lui. Cela devient trop difficile. Nous devons accrocher les 2 vélos car c’est trop dur pour notre petit bonhomme.
Nous découvrons les Apennins. Le paysage est magnifique. Nous ne nous en lasserons jamais.
A Riola, nous sommes à 267 mètres d’altitude. Nous plantons la tente derrière l’église. Nous n’avons pas d’accès à l’eau et aux toilettes. Le curé nous apporte un arrosoir rempli d’eau et refuse l’accès aux toilettes pour Guillaume qui a de gros problèmes intestinaux. Une réalité….Les enfants râlent un peu mais nous avalons la pilule en songeant au lac de Silvana dans lequel nous pourrons plonger demain soir.
Nous sommes à la veille de l’opération de Valentine.
Mardi 13 septembre
La tente est mouillée. Le fleuve à proximité sature l’air d’humidité. Nous ne parvenons pas à la faire sécher.
Après le petit-déjeuner devant l’église, nous allons prier la Vierge à l’Enfant-Jésus pour Valentine. Une grande émotion nous envahit. Nous pleurons beaucoup.
Le cœur n’y est pas mais nous repartons pour une étape qui sera courte mais qui s’annonce dure.
La première montée est difficile. Au sommet, une surprise. Un palais « des milles et une nuit ». Il est en restauration et nous ne pouvons le visiter. Le docteur Mattei y a habité. Il fut le précurseur de l’homéopathie. Enfin, on reçoit de l’eau ainsi qu’une gâterie pour les enfants.
Nous continuons. On grimpe tout le temps. Des côtes de 5 à 7%. Faisable à vélo.
Nous tenons le coup. Le lac n’est plus très loin. Mais l’arrivée à Silvana devient très dure. On cadence « Va-len-tine » et la montagne résonne… Quelle communion !
Ouf, nous arrivons à midi au lac. Enorme déception. Il est vide !!!! On vide le barrage. Et le camping qui jouxte le lac n’a évidemment pas de piscine puisque les campeurs se baignent dans le lac. Consolation : l’endroit est superbe.
Un exercice de démocratie nous attend : nous devons choisir l’emplacement pour planter notre tente. Or, vu le peu de monde, un choix de 57 emplacements s’offre à nous ! Notre famille a 6 avis différents. Voyez donc !
Nous recevons un coup de fil de la maman d’Emmanuel. L’opération de Valentine est terminée et réussie ! Des larmes de joie et de soulagement nous inondent. Ca nous relâche complètement. Nous sentons un stress et un poids nous quitter.
Nous prenons du bon temps : balade autour du lac vide, paysage lunaire. Nous sommes épuisés par la montagne et les émotions. Nous allons dormir tôt.
Demain, nous partons à la découverte de l’éco-village.